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du 1 juin au 3 juin 2015 (semaine 23)
 


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3 juin 2015 - Vietnam
LE PROJET DE LOI SUR LES CROYANCES ET LA RELIGION

Le Conseil permanent de la Conférence des évêques a envoyé au président de l’Assemblée nationale et au directeur du Bureau des Affaires religieuses, le 4 mai des remarques particulièrement sévères sur le projet gouvernemental.

Il propose que celui-ci soit entièrement changé et propose des modifications. Le projet de loi N° 4, disent les évêques, n’indique pas clairement quel est son objectif. Les lois sont en effet créées pour garantir les droits de l’homme, pour établir l’égalité entre les organisations, les individus qui ont l’occasion de contribuer au développement commun du pays. Elles sont aussi créées pour apporter la concorde à l’intérieur de la société ainsi que dans la communauté nationale.

La condition décisive pour que la concorde soit présente au sein de la communauté nationale, c’est que les gens du peuple puissent réaliser pleinement leur humanité, à savoir (ndlr-selon la maxime confucéenne) : « Qu’ils se corrigent eux-mêmes, gèrent leurs familles, gouvernent leur pays », en suivant pour cela le mandat du ciel, en profitant des conditions favorables d’ici-bas, et en établissant la paix de l’humanité.

« Le mandat du ciel », c’est le dessein du ciel ; « les conditions favorables ici-bas » correspondent à la tradition culturelle et morale de notre pays ; « la paix de l’humanité », c’est la paix au cœur de l’homme, au sein du sentiment religieux de la population.

Dans le texte du projet de loi N° 4, disent elcore les évêques, il y a des dispositions législatives qui ne visent qu’à servir l’intérêt des autorités (comme par exemple l’article 9 ou encore les articles traitant de l’enregistrement des religions…). Ces dispositions oublient les intérêts des gens du peuple en ne reconnaissant pas clairement le statut de « personne morale » de l’organisation religieuse.

" Le plus grand défaut du projet de loi, c’est l’absence de reconnaissance de l’existence légale d’une organisation religieuse devant la loi vietnamienne. Cette non-reconnaissance empêche l’organisation religieuse d’être une personne morale telle que celle-ci est définie aux articles 84 85 du Code civil de 2005."

" D’une façon générale, le projet de loi N° 4 marque un recul considérable en ce qui concerne la liberté de croyances et de religion, apportant davantage d’inquiétudes que d’apaisement chez tous."

Et le document de la Conférence épiscopale analyse en ce sens de nombreux articles de ce projet de loi, complétant cette analyse par de nouvelles propositions : "

" En conséquence, voici quelles sont nos propositions :
- en désaccord avec le projet de loi N° 4 sur les croyances de religion,
- nous proposons d’élaborer à nouveau un autre projet de loi conforme à l’esprit de liberté et de démocratie et portant marque d’une société orientée vers le progrès.

" Le nouveau projet devra être soumis à l’appréciation des organisations religieuses. Avant tout, celles-ci devront être reconnues comme des personnes morales et être protégées par la loi.

"Fait à Hô Chi Minh-Ville, le 4 mai 2015, - Le Conseil permanent de la Conférence épiscopale" (source : Mepasie)

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