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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 juin 2015 (semaine 24)
 


- 10 juin
2015 -Sarajevo
LA DIFFICILE COHABITATION INTER-CONFESSIONNELLE

La rencontre œcuménique et interreligieuse du Pape avec les représentants des confessions religieuses a été le « signe d’un désir commun de fraternité et de paix » et le « témoignage d’une amitié construite au fil des ans .»

Elle est vécue « dans la cohabitation quotidienne et la collaboration. Etre ici est déjà un “message” de ce dialogue que nous cherchons tous et auquel nous travaillons », a expliqué le Pape François.un

La Bosnie-Herzégovine est un « carrefour de peuples et de cultures », mais comprend aussi bien des avantages que des inconvénients : « Si la diversité constitue d’un côté une grande ressource qui permet le développement social, culturel et spirituel de cette région, a reconnu le Pape, elle a, de l’autre, été la cause de douloureuses déchirures et de guerres sanglantes ».

Ainsi, dans un pays meurtri par la violence voici 20 ans, le « dialogue interreligieux est une condition indispensable à la paix, selon le Pape et par conséquent, il est un devoir pour tous les croyants ». Dialogue d’autant plus important qu’il est une « école d’humanité et un facteur d’unité qui aide à construire une société fondée sur la tolérance et le respect mutuel ». Ce dialogue doit s’étendre « autant que possible à tous les croyants, impliquant les diverses sphères de la société ».

« Devenir à nouveau un signe d’unité, et un lieu où la diversité ne représente pas une menace, constitue une richesse et une opportunité pour grandir ensemble ».

Cela reste un idéal, les autorités religieuses du pays en sont conscientes, tout comme le Pape, qui reconnaît « qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Il y a des problèmes », admet Jakob Finci, le président de la communauté juive du pays, mais nous cherchons à les résoudre ensemble ».

« La cohabitation pacifique réciproque et le respect, après la dernière guerre, ne se sont pas encore pleinement accomplis », complète le représentant de l’Eglise orthodoxe, encore plus dur : « Nous, fils de l’Eglise de Dieu, devrions être préoccupés et pleins de honte pour le fait que, dans notre pays, les chrétiens ont tué des chrétiens et des non-chrétiens ».

Cette cohabitation passe aussi par les instances politiques. « Que les responsables de notre pays trouvent, espère Husein Kavazovi?, le grand mufti de Bosnie, à la tête de la communauté islamique de Bosnie-Herzégovine, une stimulation à la promotion, à l’amélioration de la paix sociale fondée sur le respect réciproque,et à une à une politique d’intégration sociale dans le pays » qui soit « équilibrée, attentive et constructive ».

Les paroles des représentants religieux n’ont pas été seulement un triste constat, mais aussi des mots d’espoir. Pour l’évêque orthodoxe, Vladika Grigorije, les choses « belles et originales créées en Bosnie-Herzégovine sont justement le fruit du croisement des diverses cultures, religions et peuples qui y vivent ». (source : News.va)


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