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du 7 au 10 juin 2015 (semaine 24)
 


- 10 juin
2015
QUE PENSER DE CE SIGNE DE PACIFICATION

Signe d’ouverture et de pacification, la Congrégation pour la doctrine de la foi a mandaté Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X, comme juge de première instance pour le procès d’un prêtre lefebvriste accusé de crime grave.

C’est l’agence Apic, relayée par l'hebdomadaire "La Vie", qui a annoncé cette information à la veille du week-end. Au départ, c’est la FSSPX qui fait fait appel à la justice romaine.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit et c’est pour des faits concernant les delicta graviora, qui concernent souvent des abus sexuels. Mais, la nouveauté c'est que cette fois, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), présidée par le cardinal Gerhard Müller, a décidé de confier le mandat juge de première instance à… Mgr Fellay, dont on sait qu’il est « en froid » avec Rome.

Mgr Fellay y a vu une preuve de ce qu’il appelle « les contradictions » du Saint-Siège concernant ses relations avec la Fraternité séparée de Rome depuis 1988.

Pour le secrétaire de la Commission pontificale "Ecclesia Dei" chargée de suivre les relations avec la FSSPX en vue d’une éventuelle réconciliation avec le Saint-Siège, Mgr Guido Pozzo, il ne s’agit pas de « contradiction, mais bien d’un signe que le chemin vers la pleine communion avec les lefebvristes continue ».

Rappelons qu’après un début de contacts en vue d’un rapprochement, entamés sous le pontificat de Benoit XVI, les relations se sont à nouveau tendues, en raison notamment de l’intransigeance de la Fraternité dirigée par Mgr Fellay.

Si un nouveau contact après une longue pause entre ce dernier et Mgr Müller a bien eu lieu en septembre 2014 au siège de la CDF, il n’en reste pas moins vrai que le dossier bloque sur plusieurs questions d’ordre doctrinal et canonique. Entre-temps, les « lefebvristes » – qui n’avaient déjà pas hésité à critiquer en termes particulièrement durs les canonisations de Jean XXII et Jean-Paul II – ont aussi fustigé le Synode sur la Famille, accusant ce synode « d’ouvrir les portes de l’enfer » (Sic).

Ils avaient aussi qualifié de « pas sérieuse » la béatification de Paul VI en novembre dernier. Mgr Fellay avait estimé que cette béatification à la conclusion « que tout le monde peut devenir saint, surtout si on est pro-Vatican II. Tout ce qui touche à Vatican II maintenant est saint, béatifié, canonisé. Il y a là une banalisation de la sainteté ».(source
: Apic)

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