- 10 juin 2015 - Allemagne
LE NOUVEL ARCHEVÊQUE DE BERLIN

Le Pape a nommé archevêque de Berlin, Mgr Heiner Koch, président de la commission du mariage et de la famille de la conférence épiscopale pour qui l’Eglise doit vivre harmonieusement avec le monde grâce au dialogue et à l’échange.

Doctorat en théologie et membre de l'Ordre de Malte, il est né à Düsseldorf en 1954. Devenu secrétaire général du Comité d’organisation des JMJ de 2005, il fut ensuite évêque auxiliairede Cologne de 2006 à 2013 et au sein de la conférence épiscopale allemande, il fut en charge de la commission « Mariage et famille »

Berlin n’avait plus d’archevêque depuis l’été 2014 et le transfert du cardinal Rainer Woelki au diocèse de Cologne, le plus grand et plus important diocèse d’Allemagne avec 2,06 millions de catholiques.

Le diocèse de Berlin, marqué par une forte proportion d’athées, était considéré par Jean-Paul II comme l’un des plus difficiles d’Europe. Dans l’ex-Allemagne de l’Est, les catholiques ne représentent que 5 à 10% de la population. Ce sont les expatriés, notamment polonais, qui représentent une part importante de la communauté catholique.

Par ailleurs, la nomination de l’archevêque de Berlin répond à une procédure spécifique. Depuis un Concordat signé entre la Prusse et le Saint-Siège en 1929, le Pape doit choisir dans une liste de trois noms transmis par le chapitre cathédral de la capitale allemande, si les Länder de Berlin et de Mecklembourg-Poméranie orientale n’ont pas exercé leur droit de veto.

La nomination de Mgr Koch met fin à une vacance de onze mois à la tête de ce diocèse, de 5.680.705 habitants dont , 407.060 catholiques.

Pour Mgr Heiner Koch, l’Eglise doit user d’un autre langage. Dans une récente interview au journal "Nordwest-Zeitung", il avait étonné par sa manière de traiter l'homosexualité. N'avait-il pas dit : « Stigmatiser l’homosexualité comme un péché, comme le fait souvent l’Eglise, est blessant pour ceux qui sont attirés par le même sexe . Je connais des couples homosexuels qui vivent de manière exemplaire des valeurs comme la confiance et la responsabilité » en pointant du doigt des points de la doctrine catholique peu mis en avant comme le fait que «l' amour sexuel et spirituel doivent cohabiter ».

« La question est de savoir s’il nous est possible d’admettre à la communion eucharistique des croyants divorcés-remariés qui vivent intensément leur foi ». Pour celui que le Pape allait nommer archévêque de Berlain, on pourrait envisager cela à la suite d’entretiens approfondis avec un directeur de conscience. (source : KNA.)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil