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FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 juin 2015 (semaine 26)
 


- 24 juin
2015 -
NOUS VIVONS L'OECUMÉNISME DU SANG

"En Syrie et en Irak, nous vivons l’œcuménisme du sang et de la communion", a déclaré le patriarche Grégoire III lors du Saint-Synode de l’Eglise grecque-melkite catholique qui s'est tenu du 15 au 20 juin au siège d’été du Patriarcat.

La situation et l’avenir de la famille ont été au centre des préoccupations de cette assemblée épiscopale, en préparation au Synode sur le thème de la vocation et de la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain, qui se tiendra en octobre prochain au Vatican.

Les Pères ont décidé de créer et de développer dans toutes les éparchies les centres de catéchèse et de formation chrétienne pour une meilleure préparation au mariage ainsi que des centres d’écoute et d’accueil pour les familles en crise.
L'émigration des chrétiens du Moyen-Orient, "une véritable hémorragie"

En ouverture du Synode, le chef de l'Eglise gréco-catholique a lancé un cri d'alarme: les crises que traverse le Moyen-Orient poussent les chrétiens d’Orient à quitter leur pays. "L’émigration est en progression exponentielle", et cette émigration "n’est pas sans graves conséquences sur ce qui fait l’essence même de leur mission dans ce Moyen-Orient à majorité musulmane qui est leur terre. Une mission que beaucoup, après le Père Corbon, un jésuite, ont appelé l’Eglise des Arabes, l’Eglise de l’Islam. Expressions qui résument leur mission, leur histoire et leur avenir", a-t-il déclaré.

Le patriarche melkite observe que cette émigration touche aussi l’équilibre même du Liban et le maintien de la présence des chrétiens au pays des cèdres. "Selon des statistiques qui nous ont été communiquées, 60 % des Libanais ont décidé d’émigrer et 35 % d’entre eux sont dans l’attente d’un visa. Et la majorité d’entre eux sont des chrétiens.

Si tel est le cas pour le Liban, quelle est alors la situation et les perspectives pour les pays de moindre stabilité, déchirés par les guerres et où règne le chaos ? A nous de travailler dans nos éparchies et paroisses comme dans notre diaspora pour tenter de freiner ce mouvement qui n’est rien moins qu’une hémorragie".

A Alep, deuxième capitale chrétienne de Syrie, presque toutes les églises ont été touchées par les bombardements, a précisé Grégoire III. Dans la vieille ville, le bâtiment du diocèse et sa cathédrale ont été sérieusement endommagés. Les paroisses de Damas, où ont reflué la majorité des chrétiens affectés par l'exode intérieur, déploient de grands efforts d'assistance, qu'il estime entre 40 et 50.000 dollars d'aide mensuelle. (source : LPJ)

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