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du 28 juin au 01 juillet 2015 (semaine 27)
 


- 01 juillet
2015 -
LES APPARITIONS ET LE PÉLERINAGE DE MEDJUGORJE

Après des années de réflexion, les événements de Medjugorjé ne seront pas reconnus comme des apparitions présumées de la Vierge Marie. L'unique concession serait sans doute uniquement la reconnaissance comme lieu de prière.

Medjugorje est une paroisse catholique en Bosnie-Herzégovine. Marie de Nazareth y apparaîtrait à six Croates depuis le 24 juin 1981 quotidiennement selon trois des voyant(e)s.

Du 24 au 29 juin 1981, les apparitions ont lieu sur le Mont Crnicab,et par la suite, le lieu des apparitions sera variable, ayant lieu tantôt à l’église, tantôt dans une pièce attenante à la sacristie et enfin à partir de mars 1985 au presbytère.

Actuellement, le jugement officiel de l'Église catholique romaine concernant ces phénomènes se réfère au non constat d'apparitions surnaturelles.

L'Eglise catholique ne reconnaît donc pas Medjugorje
comme un lieu d'apparition mariale, mais seulement comme un lieu de prière, car Dieu donne des fruits même là où il n'a pas semé.

Les voyants, qu'ils soient en Amérique ou en divers lieux d'Europe, selon leurs déplacements, seront également "isolés" et n'ont pas à créer de lieu de culte là où ils séjournent.

Les fidèles devront se concentrer non sur les voyants mais sur la seule fréquentation des sacrements.

Par ailleurs, les messages transmis par ceux qui se disent être les voyants de la Vierge présentent des inconsistances théologiques et ne devront plus être diffusés. Les "bavardages" de Marie sont centrés sur elle-même et le nom de Jésus est remplacés presque toujours par l'appellation maternante, "mon fils", plutôt que par celle de Jésus.

Une religieuse de la Communauté des Béatitudes et fondatrice de l'association "Les enfants de Medjugorje", sœur Emmanuel Maillard, est au coeur de la diffusion des messages par un réseau internet de grande qualité. Le développement du sanctuaire controversé n’a fait qu’aggraver un vieux conflit entre l'Église locale et les franciscains, particulièrement présents dans le pays et attachés à Medjugorje.

L'aspect économique a joué un rôle dans cette non-reconnaissance. La création d'agences de voyages et d'hôtel pour l'accueil de l'afflux de pèlerins témoigne de ce que l'on estime à deux trois miliards d'euros. On n'a jamais vu de vrais voyants qui se seraient enrichis sur leurs propres apparitions.

Pour la Congragétion de la Doctrine de la Foi, les "apparitions" ne témoignent d'aucun caractère surnaturel : il est par conséquent interdit aux fidèles de participer aux "extases" des six "voyants", et interdit à ces derniers de diffuser les textes des messages reçus de la Vierge.

Laissons le dernier mot au Pape François, qui publiera bientôt un décret sur cette affaire : il est cependant difficile de croire que le Pape puisse modifier les conclusions de la CDF.

Célébrant la messe mardi 9 juin à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le pape François a particulièrement mis en garde devant la tentation d’une « spiritualité chrétienne un peu éthérée », nommant « ceux qui toujours ont besoin de nouveauté dans l’identité chrétienne » et qui se demandent : « mais où sont ces voyants qui nous racontent aujourd’hui la lettre que la Vierge enverra à 16 heures ? Et ils vivent de cela. Cela n’est pas l’identité chrétienne ».

Le Pape François a ajouté : « La dernière parole de Dieu s’appelle Jésus, rien de plus. »

Déjà, quelques mois après son élection, lors de sa messe matinale déjà, le pape François avait invité à la prudence face aux apparitions dites régulières de la Vierge. « La Vierge, avait-il lancé, n’est pas le chef du bureau de poste qui enverrait des messages tous les jours. »

Jusqu’à aujourd’hui, le Vatican s’est chargé de donner quelques indications aux évêques sur la conduite à tenir vis-à-vis du sanctuaire marial, sans pour autant se prononcer sur la validité des apparitions mariales. Si les démarches privées ne peuvent être interdites, les pèlerinages officiels sont en revanche prohibés.

À ce jour, la position officielle de l’Église catholique repose sur la « Déclaration de Zadar » de la Conférence épiscopale de l’ex-Yougoslavie en 1991. Elle stipulait qu’il n’y avait pas de certitude sur l’origine surnaturelle des événements de Medjugorje. (source
: News.va et AFP)

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