- 01 juillet 2015 -
LE SOMMET EUROPEEN SUR LES REFUGIES A PROFONDEMENT DEÇU

« Les contingents d’accueil sont risibles » a déclaré le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande, comparant le sommet à une « tragédie ».

Les représentants religieux européens ont réagi le 26 juin avec beaucoup d’amertume aux résultats du sommet des chefs d’Etat, les évêques appelant à ne pas repousser ceux qui ont besoin d’aide.

Au Vatican on salue certes l’unité des dirigeants sur la répartition volontaire des demandeurs d’asile comme « un premier pas vers un prise en charge en commun du problème », mais beaucoup reste à faire. Pour le président du Conseil pontifical pour les migrants, le cardinal Antonio Maria Veglio, le verdict est également sans appel : les contingents actuels d’accueil sont tout simplement « risibles ».

Pour l’archevêque de Munich, le cardinal Reinhard Marx, l’Europe a perdu trop de temps à vouloir renvoyer les réfugiés au-delà des rivages européens de la Méditerranée. On n’a pas encore compris que l’immigration pouvait être une chance pour le continent. Mais en même temps il a dit qu’il fallait prendre garde à la sélection : garder les meilleurs et renvoyer les autres.

Le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), réuni à Sankt Gallen le 24 juin, a demandé aux pays membres de l’Union Européenne, de se mettre d’accord sur les capacités d’accueil de chaque pays, mais en même temps de « ne pas détourner les yeux de cette humanité blessée qui appelle à l’aide ».

Ceci doit en même temps inciter l’Europe à combattre le phénomène à la racine, c’est-à-dire les raisons qui incitent à l’émigration. Il faut pour cela travailler « de manière profondément solidaire ».

La communauté Sant’Egidio a réagi encore plus fortement en déclarant que les résultats de ce sommet montraient de l’Europe « une image d’égoïsme et de peur ». La décision de répartir les 40.000 réfugiés en Italie et en Grèce n’est pas sérieuse si on prend en considération le flot continu des arrivants.

Il en va de même des 20.000 réfugiés syriens en provenance du Liban et de Jordanie. Sant’Egidio a rappelé que ces deux pays avaient à eux seuls accueilli 2,3 millions de réfugiés, 1,5 million au Liban et 800.000 en Jordanie. (source : KNA)

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