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du 4 au 6 juillet 2016 (semaine 27)
 


- 6 juillet 2016

IL N'Y A PAS DE "DEUXIÈME PAPE"

Le Pape François et l’ensemble de la curie romaine ont fêté le 28 juin les 65 ans de sacerdoce de Benoît XVI lors d’une rencontre dans la Salle Clémentine du Palais apostolique, l’occasion d’une rare apparition publique du Pape émérite.

Et le Pape François a été clair : Premier étonnement le titre qui lui fut donné par le Pape actuel : « Sainteté, l’a appelé le Pape François, vous continuez de servir l’Église. Vous ne cessez pas de contribuer vraiment à sa croissance avec vigueur et sagesse ».

Puis il s’est attardé sur le lieu où le pape émérite s’est établi à la suite de sa renonciation historique du 11 février 2013 : un petit monastère sur la colline du Vatican, derrière la basilique Saint-Pierre.

Et de souligner « Un lieu tout autre que l’un de ces coins oubliés où l’actuelle culture du déchet relègue les personnes quand, avec l’âge, leurs forces sont moindres ». Car le Pape François dénonce sans cesse ce qu’il considère comme une mise à l’écart des personnes âgées dans les sociétés contemporaines.

« Permettez que le dise avec force votre successeur qui a choisi de s’appeler François ! », a-t-il souligné, comparant le lieu de retraite de Joseph Raztinger à la Portioncule de François d’Assise, cette petite église englobée dans l’église-mère de Sainte-Marie-des Anges. « Un lieu pour ainsi dire proprement 'franciscain' », a-t-il décrit à son « cher confrère ».

Un monastère « dont émane une tranquillité, une paix, une force, une confiance, une maturité, une foi, un engagement et une fidélité qui me font tant de bien et me donnent de la force ainsi qu’à toute l’Église, et un certain sens d’humour », a-t-il énuméré dans un délicat hommage indirect à Benoît XVI, qui l’a remercié en applaudissant avec les autres cardinaux.

« C’est une grâce d’avoir le grand-père sage à la maison », avait témoigné le Pape François deux jours plus tôt devant la presse, dans le vol retour d’Erevan, précisant clairement toutefois qu’il n’y avait qu'« un seul pape » et non de « deuxième ».

D'une manière imprévue, Benoît XVI a pris la parole à la fin de la cérémonie – la première fois devant les cardinaux depuis son départ du Vatican. Debout, sans note, la voix profonde, le visage creusé, il a répondu à l’hommage du Pape François : « Plus que les jardins du Vatican et leur beauté, votre bonté est le lieu où je vis et me sens protégé ».

« Nous espérons que vous puissiez aller de l’avant avec nous tous et avec cette voie de la miséricorde divine, qui montre le chemin de Jésus à Dieu », a poursuivi le pape émérite, en référence implicite au jubilé en cours et sans doute aussi aux réformes entreprises par François. Il s’agit là du premier encouragement public donné par Benoît XVI à son successeur, à qui il avait promis obéissance.

Avant les chants du chœur de la chapelle Sixtine, Benoît XVI a conclu son intervention sur le ton d’une homélie, par un acte de foi pour qu’advienne « non pas un monde de mort mais un monde de vie, un monde où l’Amour a vaincu la mort ».

Depuis sa renonciation, le Pape émérite, qui marche à petits pas, se tient en retrait de l’Église, dédiant ses jours, tel un moine, à la prière, à la lecture et recevant des visites privées.

Le secrétaire privé de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, avait récemment distingué un double exercice du ministère pétrinien, actif d’une part avec le Pape François, contemplatif d’autre part avec Benoît XVI.

A bord de l’avion qui le ramenait d’Arménie, le Pape François a remis l'affirmation en place et la corrigeant  : « Il n’y a pas de deuxième Pape. » (source
: News.va)

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