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FlashPress - Infocatho
31 janvier, 1 et 2 février 2005 (semaine 05)
 

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2005-02-02 - Canada
L'UNION FONDAMENTALE, C'EST LE MARIAGE.

Les Évêques catholiques du Canada demeurent opposés à tout projet de loi qui redéfinirait le mariage de manière telle qu’il ne serait plus reconnu comme l’unique et la fondamentale union entre un homme et une femme.

Ils le rappellent au Premier Ministre alors que les parlementaires se préparent à voter prochainement sur la question. "La relation conjugale, dans le mariage entre un homme et une femme, disent-ils, est un bien unique pour la société, fournissant un environnement stable et positif pour les enfants et les générations futures.

"À titre de leaders spirituels de 13 millions de catholiques canadiens, qui sont sans doute solidaires de millions d’autres Canadiens et Canadiennes de diverses allégeances et options, nous demandons au gouvernement du Canada et à tous les partis politiques d’adopter une loi qui reconnaisse, qui protège et qui réaffirme la définition du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.

"Monsieur le Premier ministre, il nous apparaît très important que tous les membres de votre parti, y compris les membres de votre cabinet, puissent voter selon leur conscience lors de la présentation d’un éventuel projet de loi devant la Chambre. Un tel vote libre irait dans le sens de la récente décision de la Cour suprême du Canada qui confirmait que la redéfinition du mariage ne devait pas porter atteinte à la liberté de conscience et de religion. La Charte canadienne des droits et libertés garantit d’ailleurs clairement ces libertés : liberté de conscience et de religion, liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression (art. 2).

"Le débat actuel sur la redéfinition du mariage met en cause une institution dont l’histoire est longue. Il serait imprudent d’essayer d’en finir trop rapidement. Consentir aux lenteurs des libertés individuelles serait sans doute sage.

"Enfin, nous vous demandons de désavouer les récentes remarques de Monsieur Pierre Pettigrew, ministre des affaires étrangères, rapportées dans les médias, à l’effet que les Églises ne devraient pas prendre part au débat sur les propositions de redéfinition du mariage."

D'autres Églises canadiennes affichent cependant des divergences sur la question. Le pasteur Peter Short, modérateur de l'Église unie du Canada, la plus grande dénomination  protestante du pays, soutient le projet de loi du gouvernement qui amenderait la législation sur le mariage et ferait référence à l'union de "deux personnes" et non plus à l'union "d'un homme et d'une femme".

Le Conseil général de l'Église unie du Canada estime "que le droit égal au mariage est une étape sur la voie de la justice, de la paix et de d'intérêt général", écrit le pasteur Short dans une lettre adressée à tous les membres du Parlement. (Source : CCCB - information : ENI)

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