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2005-02-02 - Brésil
L'ÉCOLE DE SAMBA DOIT RENONCER AU RÉALISME DE MEL GIBSON.

L'école de samba Beija-Flor de Rio voulait ouvrir son défilé du Carnaval par une chorégraphie montée autour d'un Christ ensanglanté, une couronne d'épines sur la tête, fouetté par des centurions romains, s'inspirant du film de Mel Gibson, "La Passion du Christ".

Mais de nombreux catholiques se sont déclarés choqués d'une telle représentation de la Passion durant le défilé du carnaval et l'école de samba a dû y renoncer à la demande expresse de l'Eglise brésilienne. En effet le 23 janvier dernier, lors d'une répétition générale ouverte au public, Beija-Flor, école consacrée "championne du carnaval" en 2004 et 2003, avait présenté son défilé, avec cette présentation qui se voulait religieuse et mystique. Une présentation de mauvais goût, c'est le moins que l'on puisse dire.

A moins d'une semaine des défilés des 14 grandes écoles de samba (les 6 et 7 février) sur le Sambodrome de Rio, Beija-Flor a dû s'engager auprès des représentants de l'Eglise catholique à ne pas montrer la Passion du Christ sous cette forme. Les responsables de Beija-Flor ont considéré la position de l'Eglise "rétrograde" mais se sont pliés à ses exigences.

Ce n'est pas la première fois que de telles situations créent des polémiques entre l'Eglise et les écoles de samba. En 1989, la même école de Beija-Flor avait dû "habiller" une représentation du Christ en haillons, jugée irrespectueuse et même provoquante. L'an dernier, l'Eglise avait obtenu en justice que soit voilé en partie, au nom du "bien commun", un char monumental représentant, avec réalisme, Adam et Eve en train de faire l'amour pour illustrer le thème : "Mettons le préservatif mon amour!" (source : conférence des évêques du Brésil)

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