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FlashPress - Infocatho
9, 10 et 11 février 2005 (semaine 06)
 

2005-02-11 - RD Congo
LE CONGO NOUS APPARTIENT .

"Le temps est venu de nous engager à fond dans la voie de la démocratie," déclare le Comité Permanent de la Conférence Episcopale Congolaise, dans un document initulé « Le Congo nous appartient.»

Publié au terme de la Session normale qui s’est tenue du 31 janvier au 5 février, le document déclare que 2005 est "une année électorale décisive pour l’avenir du peuple congolais". Cette année en effet, il doivent avoir lieu en effet des élections qui marqueront la conclusion du long processus de transition qui a commencé avec les accords de paix de 2000 et de 2003.

Ce document pourrait être présenté ainsi, selon Mutombo-Cyali, dans le journal "le Phare" de Kinshasa :" En effet, étant restée au milieu du village, l'Eglise catholique, par le biais des évêques, a distribué des cartons rouges aux Congolais et à la communauté internationale. Voici le message laconique mais profond adressé à cette dernière : " Vous vous êtes engagés à soutenir la transition en RDC. Nous vous en sommes très reconnaissants. Cependant, il vous revient de veiller à ce que votre personnel respecte l'éthique dans son comportement et agisse de façon telle que notre peuple reconnaisse votre sincérité dans vos actes, la transparence dans vos intentions et la générosité dans votre assistance à la RDC ".

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Cette transition, qui devrait être la dernière, dit le document épiscopal, est la voie privilégiée pour instaurer un État de droit et pour assurer une stabilité politique et une prospérité durable dans notre pays… La situation sociale et politique du Pays présente des signes d’espoir, à savoir : une forte prise de conscience de l’appartenance à une seule nation, et une opinion publique gagnée à la cause des élections et de la démocratie ; le recours à la médiation en cas de conflit ; le retour du patriotisme, et le refus de la guerre de la part de la population".

Mais il y a aussi des signes inquiétants que les évêques indiquent dans le domaine social : "des partis sans idéologie et sans un projet cohérent et convaincant de société ; des hommes politiques qui ne semblent pas préoccupés des intérêts supérieurs de la nation ; le désintéressement de l’État dans le domaine de la santé et de l’instruction ; l’explosion du triste phénomène des enfants de la rue".

Sur le plan culturel et religieux, les évêques constatent la "négation de nos valeurs culturelles traditionnelles, et le mépris de la vie humaine ; la perte du sens du sacré au point d’en arriver à des actes de profanation d’églises et du Saint-Sacrement".

Au plan de la sécurité : "les informations qui proviennent des Provinces sont préoccupantes, en particulier pour le Nord du Kivu où l’on continue à signaler des mouvements de troupes".

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Tout cela signifie que notre pays est en danger. Chaque attitude irresponsable et de négligence est inadmissible", déclarent les évêques qui rappellent la responsabilité de tous : Parlement, Gouvernement, Communauté International, partis politiques, la population, les agents pastoraux …

"Ces responsabilités qui appartiennent à tous les Congolais et à tous les acteurs de la transition en République Démocratique du Congo, nous les rappelons tout particulièrement à nos fidèles. Que vos discours et vos actes, ainsi que la vie de nos communautés chrétiennes, éclairent la société et combattent la corruption de notre pays". (source et information : Agence Fides)

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