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17, 18 et 19 février 2005 (semaine 07)
 

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2005-02-19 - Liban
L'ÉGLISE MARONITE ET LA TUTELLE SYRIENNE.


Examinant les répercussions de l'assassinat, lundi, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le Conseil supérieur des évêques maronites, a jugé le mercredi 16 février que la "levée de la tutelle" et "la fin de l'ingérence étrangère" protègeraient le pays d'un retour à la guerre civile.

De son côté, le cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat a en effet adressé, au nom du pape, un télégramme de condoléances au cardinal Nasrallah Pierre Sfeir, patriarche d’Antioche des Maronites. "
A la suite du terrible attentat qui a coûté la vie à Monsieur Rafic Hariri, ancien président du conseil des ministres de la République libanaise, ainsi qu’à de nombreuses autres personnes, le Saint-Père déplore vivement ce geste criminel qui offense Dieu et les hommes créés à son image et à sa ressemblance", dit ce télégramme publié par la salle de presse du Saint-Siège.

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Priant ardemment pour la terre bien-aimée du Liban, il implore une fois encore la miséricorde de Dieu sur la région du Moyen-Orient, qui aspire à une paix juste et durable. Le pape invite tous les fidèles catholiques du Liban à un engagement persévérant pour la paix et à la collaboration avec tous les hommes de bonne volonté pour bâtir, dans le dialogue, un avenir de concorde dans le pays et entre les peuples de la région"

Le Conseil des évêques maronites qui s'est réuni en séance extraordinaire pour examiner les répercussions de l'assassinat, dit également dans son communiqué :
"Eviter à la patrie un retour à la situation de divisions et d'affrontements est hypothéqué par la levée de la tutelle qui lui est imposée et la fin de toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures".

Les participants à la réunion, présidée par le patriarche Nasrallah Sfeir, héraut de l'indépendance et de la souveraineté du Liban, ont insisté sur la nécessité pour tous les Libanais d'observer "un maximum de retenue". "L'attachement à l'unité nationale reste la principale garantie dans les circonstances tragiques que traverse le Liban", souligne le texte.

Le Conseil a estimé que l'attentat qui a coûté la vie à Hariri "visait le Liban dans son ensemble" et jugé que sa mort en "martyr" était une "perte inestimable" pour le pays. Il a rappelé les attentats qui ont visé dans le passé des dirigeants libanais et y a vu "un plan adopté par les régimes dictatoriaux, habitués à trancher les têtes des leaders d'opinion en vue de pouvoir réprimer tout un peuple et le réduire en esclavage". Les évêques ont exhorté les politiciens à cesser d'échanger des accusations de traîtrise et d'allégeance à l'une ou l'autre des puissances régionales ou internationales. (source et information : patriarcat maronite / Service de presse du Vatican-VIS)

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