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23, 24 et 25 février (semaine 08)
 
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2005-02-25 -
LA COMMUNION ANGLICANE ET LE RETRAIT DE DEUX ÉGLISES.


En demandant aux Églises américaines et canadienne de se retirer temporairement pour reconsidérer leur position vis-à-vis de l'homosexualité, les primats de l'Église anglicane ont peut-être renforcé le risque d'un schisme.

Les primats membres de la Communion anglicane, réunis en conférence en Irlande du Nord, ont appelé en effet les Églises épiscopales des Etats-Unis et du Canada à se retirer volontairement et temporairement du Conseil consultatif. Ce Conseil consultatif anglican est un organisme important dans l'organigramme de l'Église Anglicane mondiale. Il est actuellement sous la pression des conservateurs opposés à la nomination d'un évêque homosexuel aux États-Unis et à la bénédiction des unions entre personnes du même sexe dans les deux pays.

Même s'il n'est que temporaire, ce retrait, que l'on peut assimiler à une suspension, marque la première scission formelle due à la question de l'interprétation biblique des questions de sexualité au sein de l'Église anglicane.

Les primats ont également enjoint aux deux Églises d'expliquer leurs points de vue sur l'homosexualité lors d'un prochain rassemblement, en juin.

L'Église anglicane du Canada se décidera en mai sur la demande qui lui a été faite par les autres églises anglicanes du monde de se retirer temporairement pour reconsidérer sa position vis-à-vis de l'homosexualité, a indiqué son secrétaire général au site internet de la chaîne privée CTV.
"La demande des primats sera examinée par le conseil exécutif de l'Eglise anglicane du Canada lorsqu'il se réunira en mai", a déclaré l'archidiacre Jim Boyles.

"Notre institution continue de traiter les situations qui se sont créées en Amérique du Nord avec le sérieux le plus total". S'interrogeant pour savoir si les Églises nord-américaines acceptent les enseignements de l'Église sur la moralité sexuelle, le communiqué estime que "l'efficacité de notre mission commune est gravement handicapée".

L'Église s'est trouvée divisée depuis que l'Église épiscopalienne américaine a avalisé l'élection d'un évêque ouvertement homosexuel, Gene Robinson, dans le diocèse de New Hampshire. A la même époque, le diocèse de New Westminster à Vancouver (Canada) était devenu le premier diocèse anglican qui introduise un service de bénédiction pour les couples homosexuels.

Les débats de cette rencontre ont montré que la ligne libérale de l'Église s'était renforcée contre ses fractions conservatrices, en particulier dans les Églises africaines de la communauté anglicane.

L'archevêque de Cantorbery, Rowan Williams, a déclaré il y a une semaine que le débat sur l'homosexualité dans l'Eglise était dommageable pour l'Église et qu'il avait fait du tort à la foi dans le monde.

Mgr Williams a déclaré que le "fait de ne pas avoir de langage commun ni de cadre commun de référence avait été l'une des conséquences néfastes des récents évènements et tout montrait que cela n'allait pas s'arranger si l'on procédait dans la hâte".

En demandant aux Eglises américaines et canadienne de se retirer temporairement pour reconsidérer leur position vis-à-vis de l'homosexualité, les primats de l'Eglise anglicane , ont renforcé le risque d'un schisme à l'intérieur de l'Eglise anglicane. (source et information :
Agence Apic)

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