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23, 24 et 25 février (semaine 08)
 

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2005-02-25 -
UN CARNET ET UN STYLO POUR GOUVERNER L'ÉGLISE.

Un carnet de notes et un stylo-bille ont été placés sur le lit du pape Jean Paul II et sans doute, c'est sur ce carnet que Jean Paul II exprimera ses nécessités personnelles et ses directives concernant l'Église catholique.

Selon les rumeurs vaticanes, ces messages auront des destinataires différents. Les uns seront destinés à ses collaborateurs immédiats, Mgr Stanislaw Dziwisz, et l'adjoint de ce dernier, Mgr Mieczyslaw Mokrzycki, ainsi soeur Tobiana, qui est diplômée en médecine.

Les feuillets concernant les décisions plus importantes seront réservés au cardinal secrétaire d'Etat, Angelo Sodano, qui reste chargé de la gestion au quotidien du Saint-Siège.

"Le souverain pontife peut exercer son pouvoir juridictionnel même sans la parole", avait  rappelé le cardinal Francesco Pompedda. "Il s'agit d'un acte de volonté qui peut être exprimé de différentes façon, par écrit ou par des gestes".

Aucune norme écrite n'a été promulguée concernant une incapacité éventuelle du pape. Et certains vont jusqu’à dire que Jean Paul II avait bel et bien prévu cette éventualité auprès de son secrétaire particulier.

Le pape Jean Paul II a passé la nuit de jeudi à vendredi sous assistance respiratoire à l'hôpital Gemelli de Rome et la presse italienne se fait l’écho des spécialistes qui se montrent pessimistes après la trachéotomie qui le prive de la voix.

Le Pr. Bruno Bergamasco, Directeur du département de neurologie de l'université de Turin dont dépend le centre régional du Parkinson, déclare à "La Stampa" : ."La maladie de Parkinson non seulement expose mais prédispose aux infections des voies respiratoires supérieures: la grippe est la principale cause des décès de ces malades"..."Ces derniers temps, le pape a été victime d'une rapide accélération de tous les troubles" liés à la maladie dont il est atteint depuis 15 ans.

Selon lui, cette nouvelle hospitalisation "est la démonstration que son système immunitaire n'est plus en mesure de combattre les infections"..."Le risque principal dans ces cas là est l'oedème pulmonaire qui est une sorte de noyade des poumons. Malheureusement, c'est généralement le dernier symptôme", conclut le professeur Bergamasco qui ne partage pas l’optimisme des communiqués officiels.

Ce pessimisme est partagé par l'ancien anesthésiste du pape, le professeur Corrado Mani, qui a participé aux six précédentes interventions chirurgicales. Jean Paul II subit "fatigue sur fatigue sur un organisme certainement déjà affaibli", relève le Pr. Mani dans "La Stampa". "Il y a donc le risque d'un arrêt cardio-vasculaire parce que le coeur n'est plus oxygéné (...) et le risque de mourir par étouffement", conclut-il.

Même inquiétude chez le le Pr Giorgio Ianneti, spécialiste en chirurgie maxilo-faciale à l'université La Sapienza de Rome, qui, dans le Corriere della Sera, estime que le pape "n'a plus la force d'inspirer et d'expirer correctement et de se débarrasser des sécrétions des muqueuses qui se sont accumulées dans la trachée".

L’état de santé du pape relance le débat sur sa capacité à gouverner l'Eglise. Les experts en droit canon de la Curie romaine ont quant à eux tranché ce point.

"Même à partir d'un lit d'hôpital, il est possible pour celui qui gouverne l'Eglise d'exprimer sa volonté et de donner des ordres et des dispositions (...) par écrit ou par des gestes", ne cesse de répéter le cardinal italien Mario Francesco Pompedda.

Les faits semblent lui donner raison puisqu'un carnet de notes et un stylo-bille ont été placés sur le lit du pape, tout près de sa main droite, pour lui permettre de continuer à gouverner l'Eglise. Dès le retour dans sa chambre, il a en effet griffonné une demande : 'Qu'est-ce qu'on m'a fait?', avant de tracer sa devise, 'Totus Tuus'. (source : presse et Service de presse du Vatican-VIS

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