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26, 27 et 28 février 2005 (semaine 09)
 

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2005-02-28 -
L'IMPRÉVU DE L'ANGELUS DU 27 FÉVRIER.

En se montrant dimanche à la fenêtre de sa chambre du 10ème étage de l'hôpital Gemelli, Jean Paul II a réussi à faire oublier que la maladie l'empêchait, pour la première fois de son pontificat, de participer directement à la prière de l'Angélus.

"La meilleure indication sur l'état de santé du pape, vous l'avez eue quand il a paru à la fenêtre, à la fin de l'Angélus", a affirmé Xavier Martines Fernandez, archevêque de Grenade. Il a gardé sa volonté personnelle, en décidant sans prévenir, de paraître à la fenêtre de l’hôpital Gemeli, comme il a conservé tout son humour. On l’a vu à son réveil de l’opération. Même fatigué et fragile, il est resté qui il est et c'est un véritable coup médiatique qu'à réussi Jean Paul II. Il n’hésite pas à montrer sa faiblesse et sa ténacité.

Il a été ainsi le premier pape à oser se montrer sur un lit d'hôpital. C'était en 1981 quelques jours seulement après l'attentat dont il avait été victime place Saint Pierre et déjà à l'hôpital Gemelli.  Depuis, il n'a jamais caché les atteintes de Parkinson, maladie incurable qui s'est déclarée en 1990 et dont les conséquences n'ont cessé de l'handicaper jusqu'à le rendre impotent et aujourd'hui muet malgré les efforts des médecins pour en retarder l'évolution.

Le souverain pontife fait du mal qui le frappe, un message spirituel montrant qu'il partage les souffrances physiques des malades. C'est ainsi que d
imanche encore, il a évoqué indirectement son calvaire en soulignant "la valeur de la souffrance qui, d'une manière ou d'une autre, nous touche tous". "Chaque forme humaine de douleur renferme en elle une promesse divine de salut et de joie", a-t-il souligné dans le message lu en son nom par l'archevêque argentin Leonardo Sandri.

Cette communion avec les malades et les personnes handicapées reste une volonté consciente. Ce geste volontaire spontané de l’hôpital fut comme un démenti de ce qu’avait dit Mgr Sandri avant de lire le message du pape : "Le Saint-Père n’est pas avec nous." Jean Paul a voulu montré qu’il ne se contentait pas de suivre sur un écran ce qui se passait sur la place Saint-Pierre mais qu’il y intervenait.

Les termes de ce qu’il a transmis aux fidèles présents ce dimanche prennent alors tout leur sens.

"
Très chers frères et sœurs, je m’adresse une nouvelle fois à vous depuis la Polyclinique Gemelli. Je vous remercie avec affection, vous sentant tous spirituellement proches. Je pense à vous, rassemblés Place Saint Pierre, seuls ou en groupe, et à tous ceux qui de toutes les régions du monde s’intéressent à moi. Je vous demande de continuer à m’accompagner, surtout par votre prière."

"
Le climat pénitentiel du carême que nous sommes en train de vivre, nous aide à mieux comprendre aussi la valeur de la souffrance qui, d’une manière ou d’une autre nous touche tous, poursuit le pape dans le message lu par le substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican. C’est en regardant le Christ et en le suivant avec une confiance patiente que nous réussissons à comprendre que toute forme humaine de souffrance renferme une promesse divine de salut et de joie. Je voudrais que ce message de réconfort et d’espérance parvienne à tous, spécialement à ceux qui traversent des moments difficiles, à ceux qui souffrent dans leur corps et leur esprit."

"
Je renouvelle le don de ma personne à Marie, Mère de l’Eglise : Totus tuus ! Qu’Elle nous aide à faire à chaque instant la sainte volonté de Dieu.

Son fauteuil spécial sur lequel il était installé pour être approché de la fenêtre avait été apporté du Vatican à peine une demi-heure avant son apparition surprise, a-t-on précisé. Mais ni les personnes massées sous les fenêtres de son hôpital, ni les pèlerins peu nombreux d’ailleurs rassemblés place Saint Pierre, n'ont vu le pape.
Les écrans placés de chaque côté de la place Saint-Pierre n'ont pas retransmis ces images, pourtant prises par les caméras des télévisions du monde entier braquées en permanence sur les fenêtres de son appartement.

Le Centro Televisivo Vaticano (CTV) n'a rien pu diffuser car il avait été dit à ses responsables que le pape ne se montrerait pas dimanche et aucun collaborateur de Jean Paul II ne les a avertis dimanche que le pape avait changé d'avis. (source et information : presse et Service de presse du Vatican-VIS)

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