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2005-02-28 - Irlande
APRÉS LE MEURTRE D'UN CATHOLIQUE.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche, à Belfast, pour exiger que soient jugés les militants de l'IRA et tous ceux qui sont impliqués dans le meurtre de Robert McCartney le 31 janvier dernier.

Robert McCartney, un catholique de 33 ans, a été battu et poignardé dans la rue le 31 janvier après une altercation dans un bar du centre-ville de Belfast avec des militants de l'IRA (Armée républicaine irlandaise), devant plus de 70 témoins. Son ami Brendan Devine a été gravement blessé.

Jusqu’à maintenant, le soutien à l'IRA était resté intact dans les quartiers populaires catholiques de Belfast malgré une série d'affaires criminelles récentes, mais il est ébranlé par ce meurtre. "Nous voulons que les individus qui entâchent la réputation du quartier soient amenés devant la justice", disait l'une des pancartes portées par les cousins et amis de la victime. Une autre demandait: "Qui sera la prochaine victime?".

Sur une estrade de fortune, l'une des soeurs de Robert McCartney a remercié la foule d'avoir eu le courage de venir aussi nombreuse "malgré l'intimidation" de gros-bras associés à l'IRA.

Dans un communiqué, l'IRA a reconnu vendredi, après une enquête interne, l'implication de trois de ses membres dans le meurtre, qui ont été expulsés de l'organisation clandestine.

Ce crime a en effet sérieusement entâché la réputation de l'IRA, bien plus que les affaires de blanchiment d'argent ou le "hold-up du siècle" du 20 décembre, quand l'équivalent de 38 millions d'euros a été volé dans la salle des coffres de la Northern Bank.

"Les gens sont dans une colère noire", explique le catholique Alasdair McDonnell, numéro 2 des Sociaux-démocrates et travaillistes (SDLP), qui connaît bien la partie catholique de la ville en tant que médecin local. "L'IRA, qui protégeait la communauté catholique il y a 20 ans, est devenue aujourd'hui son plus grand cauchemar", estime-t-il. (source presse - Agence Apic)

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