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30, 31 mars et 1 avril 2005 (semaine 13)
 

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2005-04-01 - Darfour
LES MASSACRES ONT ÉTÉ SOUS-ÉVALUÉS.

Le bilan des massacres au Darfour a été "grossièrement sous-estimé" et le nombre des victimes se situerait "autour des 300.000", estime un rapport parlementaire britannique, publié le mercredi 30 mars.

Le nombre des victimes est "plusieurs fois supérieur" aux 70.000 avancés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). De son côté, le porte-parole de l'envoyé spécial des Nations unies à Khartoum a estimé mardi 29 mars que le nombre de personnes déplacées en raison de la guerre civile au Darfour ne cessait d'augmenter et avait atteint les 2,4 millions de personnes.

"Le nombre des déplacés dans la région a maintenant atteint 2,4 millions et les services de base sont offerts à 1,6 million" de ces personnes, a affirmé Radhia Achouri devant des représentants de la société civile à Khartoum. "La situation au Darfour n'est pas rassurante. L'Onu avait annoncé le 14 mars que le conflit du Darfour avait fait 180.000 morts ces 18 derniers mois. Le bilan serait "autour des 300.000", selon ce rapport parlementaire britannique publié mercredi.

Accusant la communauté internationale d'une "réponse scandaleusement inefficace" face à la situation, ce rapport des députés britanniques a estimé que les crimes commis par les milices arabes pro-gouvernementales au Soudan contre la population du Darfour "n'étaient ni moins graves ni moins haineux qu'un génocide".

Le Conseil de sécurité de l'Onu a voté mardi, par 12 voix sur 15, une résolution approuvant l'application de sanctions ciblées contre les individus commettant des atrocités, menaçant le processus de paix ou la stabilité dans la région du Darfour. Trois Etats membres - l'Algérie, la Chine et la Russie - se sont abstenus lors de ce vote.

Cette résolution, présentée par les Etats-Unis, impose un gel des actifs et une interdiction de déplacements à des individus, qu'une nouvelle commission sera chargée de désigner. Selon cette résolution, tout mouvement d'équipement militaire dans la région du Darfour ne pourra pas se faire sans avoir obtenu l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu.

"Si le gouvernement soudanais veut venir au Darfour sous n'importe quel prétexte militaire, il doit d'abord obtenir la permission du Conseil de sécurité", a déclaré l'ambassadeur américain Stuart Holliday. L
'ambassadeur soudanais Elfatih Mohammed Erwa a rejeté la résolution venue, selon lui, directement du Congrès américain "qui ne connaît pas l'histoire" du peuple soudanais.

 

Dans une telle situation, le réseau "Caritas-international", tire régulièrement la sonnette d'alarme car cette région du Soudan est trop oubliée par les médias et les politiques internationales. C'est via la CAFOD, sa branche d'Angleterre et du Pays de Galles, que l'ONG chrétienne y est présente depuis 32 ans. Caritas ne veut pas en rester à des déclarations, même si elles sont fort utiles.

En réponse à l'escalade de la crise, la CAFOD, Catholic Agency for Overseas Development, a envoyé une équipe spéciale en juillet 2004, l'une de ses plus grande opération d'aide. Avec un réseau international d'ONG catholiques et protestantes (Action by Churches Together - ACT), la CAFOD tente d'apporter les soins de premières nécessité aux milliers de réfugiés que le conflit à jeter sur les routes, et dont certains sont regroupés dans des camps au Tchad ou au Soudan. (source et information : Caritas - CAFOD)

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