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FlashPress - Infocatho
28 et 29 mars 2005 (semaine 13)
 

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2005-03-29 -
UN HOMME NE DEVIENT JAMAIS UN SIMPLE VÉGÉTAL.

L'Américaine Terri Schiavo est au centre d'une polémique nationale sur l'euthanasie, une polémique qui met en avant, une fois de plus la dignité de tout homme.

De nombreux chrétiens et des associations de personnes handicapées ont demandé, à cette occasion, que soient fixées des protections légales pour les malades, parce qu'ils redoutent une interprétation élastique, par exemple, de la notion d'"état végétatif persistant".

"Un homme même s’il est gravement malade, nous a rappelé Jean Paul II, il y a quelques jours, il est et sera toujours un homme et ne deviendra jamais un "végétal" ou un "animal". Nos frères et sœurs qui se trouvent (en état végétatif) conservent eux aussi intacte leur dignité humaine.

... "Ils ont donc droit à une assistance médicale de base et à la prévention des complications liées à l’alitement […] L’évaluation des probabilités, fondée sur les maigres espérances de reprise lorsque l’état végétatif se prolonge au-delà d’un an, ne peut justifier éthiquement l’abandon ou l’interruption des soins de base au patient, y compris l’alimentation et l’hydratation. La mort due à la faim ou à la soif est, en effet, l’unique résultat possible à la suite de leur suspension. Dans ce sens, elle finit par prendre la forme, si elle est effectuée de façon consciente et délibérée, d’une véritable euthanasie par omission."


Michael Schiavo, le mari et tuteur de Terri, a l'autorité légale pour décider du sort qui lui sera réservé après sa mort, après avoir obtenu en justice que son cathéter d'alimentation artificielle soit débranché le 18 mars. Les parents de Terri, Bob et Mary Schindler, luttent contre cette décision.

Ils soutiennent en effet qu'elle a gardé un "état de conscience minimale", révélé selon eux par des variations d'expression du visage, ce qui a animé leur combat pour la maintenir en vie. Les deux camps, qui, depuis longtemps, ne se parlent plus que par avocats interposés et n'étaient jamais ensemble dans la chambre de Terri Schiavo, ont toutefois accepté de mettre temporairement fin à leurs querelles, afin que la mourante reçoive le jour de Pâques les derniers sacrements et la communion.

Mais la division n'a pas cessé pour autant. Miachael Schiavo veut que la dépouille soit incinérée. Mais cette idée fait horreur aux parents qui sont des catholiques convaincus et qui souhaitent qu'elle soit enterrée en Floride, où elle a vécu quelques années avant son attaque vasculaire, et où leur combat contre l'euthanasie a mobilisé de puissantes organisations chrétiennes. conservatrices.

Selon le P. Paul O'Donnell, religieux franciscain, leur conseiller spirituel, la famille Schindler craint surtout que Michael Schiavo organise la crémation tout de suite après le décès, sans obsèques catholiques traditionnelles.
"C'est important pour la famille" que le corps soit placé dans un cercueil, a souligné le frère O'Donnell, mais "ce sera à la discrétion" de Michael Schiavo, ajoute-t-il.

Mais devant les insinuations de l'opinion contre lui, l'avocat du mari de Terri, George Felos, a annoncé que la dépouille de cette dernière serait autopsiée après sa mort, afin d'évaluer l'étendue de ses lésions cérébrales. "M. Schiavo pense qu'il est important que l'opinion connaisse toute l'étendue des lésions cérébrales subies à la suite de son arrêt cardiaque en 1990",(source : presse-New York Times et CNS)

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