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30, 31 mars et 1 avril 2005 (semaine 13)
 

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2005-04-02 -
JEAN PAUL II EST DANS UN ÉTAT CRITIQUE.

Le pape Jean Paul II se trouve dans un état "gravissime" et a des pertes de consciences mais il n'est pas dans le coma, a annoncé samedi matin le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls.

Depuis l'aube d'aujourd'hui, le pape a commencé à avoir des pertes de conscience, a indiqué le porte-parole, tout en insistant sur le fait que le souverain pontife n'"est pas dans le coma".

"Nous observons depuis ce matin un début de perte de l'état de conscience", a-t-il dit, expliquant que le pape semble parfois "dormir".

"Celà, c'était l'état à 09H00 (07H00 GMT) et je viens de téléphoner avant de venir et la situation n'a pas changé", a ajouté M. Navarro-Valls.

"Les conditions générales cardio-respiratoires et du métabolisme du pape demeurent substantiellement inchangées et sont donc gravissimes", a précisé M. Navarro-Valls.

Le porte-parole a ajouté que le prochain communiqué sur l'état de santé de Jean Paul II sera rendu public dans l'après-midi, vers 16H00 GMT et que la salle de presse du Vatican restera ouverte également dans le courant de la nuit prochaine.

En raison de l'attente de ce communiqué nous avons retardé l'envoi de notre "newsletter".

Jean Paul II qui avait reçu jeudi soir l'Extrême-Onction ou sacrement des malades après une brusque dégradation de sa santé, était vendredi matin dans un état "critique" après un arrêt cardiaque, a déclaré M. Joaquim Navarro Valls.
A 12 h 30, vendredi, le directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, avait fait la déclaration suivante:

"Toujours conscient, le Pape a concélébré la Messe à 6 h".

"Se souvenant que c'est aujourd'hui vendredi, jour où il suit habituellement la Via Crucis, il a demandé qu'on lui lise les 14 stations. Il a suivi la récitation avec attention, se signant à chaque station".

"Peu après, le Pape a voulu réciter la liturgie des heures et demandé qu'on lui lise tierce".

"J'ai noté qu'il a reçu certains de ces collaborateurs, le Secrétaire d'Etat, le Cardinal Sodano, puis Mgr.Sandri, les Cardinaux Ruini et Szoka, le Doyen du Sacré Collège, le Cardinal Ratzinger, Mgr.Lajolo et Mgr.Sardi".

"L'état de santé du Saint-Père est maintenant stationnaire bien que la situation demeure vraiment grave. Les paramètres biologiques sont altérés, la pression instable. Le Pape est encore lucide, pleinement conscient et, je dois le dire, très serein".

"Il y a peu, il a encore demandé qu'on lui lise certains passages de l'Ecriture, et suit aussi ces lectures avec attention".

Plus tôt, à 6 h 30', le porte-parole du Vatican avait déclaré: "Ce matin, les conditions du Saint-Père sont très graves. Hier après-midi, comme déjà indiqué, l'infection des voies urinaires a provoqué un choc septique accompagné d'un collapsus cardio-vasculaire".

"Immédiatement pris en charge par l'équipe médicale de garde à l'Appartement privé, le Pape a reçu les thérapies appropriées et une assistance cardio-respiratoire".

"Selon sa volonté, le Saint-Père restera chez lui, où il bénéficie d'ailleurs de toute l'assistance médicale nécessaire".

"On avait enregistré hier en fin d'après-midi une certaine stabilisation du cadre clinique, mais ce dernier s'est à nouveau aggravé d'heure en heure. L'état du Saint-Père est surveillé et accompagné avec grande attention".
 
 "Jean-Paul II est conscient, lucide et serein. Il a reçu l'onction des malades à 19 h 17' et ce matin à 6 h a concélébré la Messe".
 
 "Le Cardinal Secrétaire d'Etat et les collaborateurs immédiats du Saint-Père, qui s'unissent à lui par la prière et suivent l'évolution de son état de santé".
 
 "Le Pape est assisté par son médecin personnel, M.Renato Buzzonetti, par deux médecins en réanimation, un cardiologue, un oto-rhino-laryngologue et deux infirmiers".
 
Jeudi soir, peu après 22 h, M.Navarro-Valls avait déclaré: "Le Saint-Père a été frappé aujourd'hui par une forte fièvre due à une infection urinaire, qui a nécessité une thérapie antibiotique spécifique. La situation clinique est étroitement contrôlée par l'équipe médicale vaticane chargée des soins".
 
Lors du briefing avec la presse de ce midi, M.Navarro-Valls a lu les deux bulletins, ajoutant d'autres détails et répondant à des questions de journalistes. Il a également annoncé que la Salle-de-Presse demeurerait ouverte toute la nuit prochaine.
 
Sur le fait que le Pape n'était pas re-hospitalisé, il a dit: "Simplement, lorsqu'on lui a dit la gravité de la situation, et il était parfaitement conscient, le Pape a demandé s'il était absolument nécessaire de retourner à l'hôpital. On lui répondit que non et que l'assistance sanitaire était totalement présente à l'Appartement".
 
Un autre journaliste a demandé à M.Navarro-Valls ce qu'il ressentait: "Ce que je ressens en ce moment n'a pas grand intérêt. C'est un spectacle que je n'avais pas vu en 26 années. Le Saint-Père est lucide, extraordinairement serein, et ce malgré sa difficulté respiratoire. C'est vraiment là une image nouvelle" de Jean-Paul II.

Le pape est assisté par son médecin personnel, le docteur Renato Buzzonetti, deux médecins réanimateurs, un cardiologue, un otho-rhino-laryngologiste, ainsi que de deux infirmiers".

L'infection urinaire est en effet dramatique pour un malade du Parkinson comme le pape, qui est en outre très affaibli. Elle est la conséquence des problèmes de déglutition éprouvés par Jean Paul II qui ont entraîné une déshydratation et provoqué probablement une cistite, a commenté vendredi le neurologue italien Stefano Ruggieri dans le Corriere della Sera.

Les médecins redoutaient la septicémie qui s'est déclarée vendredi.

"Si les sources pontificales donnent ces nouvelles, cela veut dire qu'elles ont très peur et qu'elles veulent peut être nous préparer au pire", a commenté vendredi au quotidien la Repubblica le cardinal Achille Silvestrini, 81 ans, ancien préfet de la Congrégation pour les églises orientales. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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