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8, 9 et 10 avril 2005 (semaine 14)
 

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2005-04-10 -
LES MODALITÉS DU CONCLAVE.


Les modalités prévues pour l'élection du successeur du pape Jean Paul II ont été décrites avec précision dans la constitution apostolique "Universi dominici gregis", promulguée par Jean Paul II lui-même le 22 février 1996.

Le lundi 18 avril, à 16h 30, les cardinaux se rassembleront dans la basilique Saint-Pierre pour une messe solennelle célébrée à l'intention du conclave. Dans l'après-midi, ils revêtiront leurs habits de chœur et se rendront en procession dans la chapelle Sixtine en chantant en latin la prière du "Veni Creator". Ils seront accompagnés alors de quelques ecclésiastiques, parmi lesquels le secrétaire du collège des cardinaux qui est aussi secrétaire de la Congrégation pour les évêques, Mgr Francesco Monterisi et le Maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Piero Marini.

Dans la chapelle Sixtine, le doyen du collège, le cardinal Joseph Ratzinger, lira à haute voix la formule du serment que tous les cardinaux doivent prêter et par lequel ils s'engagent à garder le secret total sur l'élection, à empêcher toute ingérence extérieure dans le processus et, s'ils sont élus, à exercer fidèlement la charge de "pasteur de l'Église universelle", s'ils l'acceptent.

Ils recevront alors deux ou trois bulletins de vote, portant les mots imprimés: "Eligo in Summum Pontificem" suivis d'un espace blanc pour qu'ils puissent y inscrire le nom de leur choix.

Une fois les portes de la chapelle Sixtine fermées par le dernier des 'cardinaux diacres' électeurs, les cardinaux commenceront par tirer au sort neuf d'entre eux, pour désigner trois scrutateurs, trois délégués et trois «"réviseurs ", chargés de vérifier le travail des scrutateurs.

Les cardinaux iront ensuite un par un jusqu'à l'autel la main levée, toujours selon l'ordre de préséance. "Je prends à témoin le Christ Seigneur qui me jugera que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu", diront-ils alors à haute voix.

En ouvrant l’urne, les trois scrutateurs se feront alors passer chaque bulletin, le troisième étant chargé de lire les noms à haute voix et de les noter au fur et à mesure. En même temps, il perforera les bulletins avec une aiguille et du fil, les enfilant les uns à la suite des autres pour qu'aucun ne se perde.

Les deux-tiers des voix des cardinaux présents au conclave sont nécessaires pour élire le pape. Si tous les 117 cardinaux actuellement âgés de moins de 80 ans sont présents, c'est donc 78 voix qui seront exigées pour l'élection. Tant que ce 'score' ne sera pas atteint, les cardinaux se réuniront deux fois par jour pour procéder chaque fois à deux scrutins.

A la fin de chaque demi-journée, avant qu'ils ne quittent la chapelle Sixtine, les bulletins et leurs notes éventuelles seront brûlées sur place et la fumée du feu qui les consumera, noircie grâce à une substance chimique particulière, indiquera aux observateurs extérieurs que le pape n'a pas encore été élu. La coutume a été conservée pour impliquer symboliquement les Romains dans le processus de l'élection, en souvenir du temps ancien, avant le 11e siècle, où ils participaient au choix de leur évêque.

Dans la constitution "Universi Dominici gregis", Jean Paul II a prévu, qu'après trois jours de votes sans résultat, une journée soit consacrée à la prière et à de libres échanges entre les électeurs. Les cardinaux voteront ensuite encore sept fois, avant une nouvelle interruption.

L’élection sera manifestée par la combustion des bulletins avec une fumée blanche paraissant à l’extérieur tandis que sonneront les cloches de toutes les églises de Rome.(source et information : Service de presse du Vatican-VIS)


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