Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
11, 12 et 13 avril 2005 (semaine 15)
 

-
2005-04-13 - Angola

LES PROGRÈS DE L'ÉPIDÉMIE DE MARBURG.

L’épidémie de fièvre hémorragique provoquée par le virus de Marburg n’est pas encore sous contrôle : le bilan dépasse en effet 220 cas, dont 210 mortels à ce jour.

Il s’agit de la plus grave épidémie provoquée par ce virus, contre lequel il n’existe aucun remède. L’épicentre de la maladie est la province de Uige, mais des malades ont été identifiés dans six autres provinces, toutes dans le nord-ouest du Pays. Les autorités angolaises sont mobilisées, car il s’agit d’une crise sanitaire de niveau national, et il faut un grand engagement national et international. Les hôpitaux religieux ont ouverts également des services spéciaux pour venir en aide aux malades et tout autant à leurs familles.

Frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC), Uige est l'épicentre de l'épidémie. Dans cette région très chrétienne, où l'influence de l'Église est grande, l'évêque à demandé aux prêtres d'informer les populations de la région sur les mesures à prendre pour éviter la propagation du virus. "Notre principal travail aujourd'hui est d'éviter la contagion, mais pour faire cela nous devons mettre en garde les habitants, qui ne sont pas bien informés pour le moment", a déclaré Mgr da Mata Mourisca, l'évêque de la province angolaise de Uige.

Le virus, proche de celui d'Ebola, se transmet par les fluides corporels. "Les gens n'ont en particulier pas compris qu'il faut emballer les corps des personnes décédées dans un sac plastique et les enterrer immédiatement", a déploré l'évêque.

"Ce geste a choqué et même créé des tensions, ce qui nous inquiète vraiment", a-t-il expliqué, rappelant que "traditionnellement, on traite les corps avec beaucoup de respect, on les étreint, on les embrasse, on leur dit au revoir. Mais on ne peut plus faire cela au risque de répandre la maladie".

Il n'existe aucun traitement contre le virus de Marburg, qui peut tuer une personne en bonne santé en l'espace d'une semaine, provoquant des diarrhées, des vomissements, et des hémorragies internes. La majorité des victimes sont des enfants de moins de cinq ans.

L’Angola est un pays pauvre, qui a été touché dans le passé par un long conflit. Pour financer des opérations d’assistance dans les trois prochains mois, il faut 3,5 millions de dollars, qui serviront en premier lieu pour donner des vêtements de protection pour le personnel sanitaire, des désinfectants, des housses pour les corps, des médicaments d’urgence et de première nécessité. La lutte contre le virus nécessite en effet d’isoler les malades, de limiter les contacts et d’informer la population.

L’infection de Marburg prend son nom de la ville allemande où elle a été identifiée dans un laboratoire en 1967 pour la première fois, et elle est extrêmement rare. (source et information : Agence Fides)

Retour aux dépèches