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14, 15 et 16 avril 2005 (semaine 15)
 

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2005-04-16 - USA

LE MINISTÈRE PASTORAL DES PRÊTRES ÉTRANGERS.

La diminution du nombre de prêtre se fait sentir aux États-Unis comme dans la plupart des pays occidentaux et l'Église des États-Unis fait de plus en plus recours à des prêtres étrangers pour exercer le ministère sacerdotal.

Selon la conférence des évêques américains, 27% des nouveaux prêtres ordonnés cette année sont nés à l'étranger. Au total, 16% des prêtres exerçant aux États-Unis ne sont pas d’origine américaine et n’en ont pas encore la nationalité.

Les services de la Conférence épiscopale donnent des exemples, parmi les prêtres de cette année :  un Polonais, arrivé récemment aux États-Unis, les paroissiens de Wichita dans le Kansas qui feront bientôt connaissance avec leur nouveau prêtre, arrivé directement du Vietnam, un Nigerian qui va devenir prêtre dans l'Oregon.

Pour d’autres paroisses se sera un Colombien, un Espagnol, un Philippin, un Mexicain qui rejoindra ainsi la majorité hispanique des émigrés aux USA.

En 2005, l'Église catholique américaine compte environ 43.000 prêtres pour 65 millions de fidèles. En 1965, elle comptait près de 59.000 prêtres pour 35 millions de fidèles. Les séminaires américains ordonnent entre 450 et 500 prêtres par an, soit 40% de moins que ce qu'il faudrait pour simplement maintenir les effectifs.

Plus de 3.000 églises catholiques à travers les États-Unis n'ont pas de prêtre à demeure. Dans certains diocèses, les évêques ont même décidé de les fermer ou d’en supprimer le service paroissial.

"La prêtrise américaine est en chute libre", affirme Mark Mass, co-directeur du Centre d'études catholiques de l'université de Fordham à New York. "Les statistiques sont effrayantes", a-t-il ajouté. La situation est "explosive", estime de son côté Dean Hoge, un sociologue, spécialiste des religions et auteur d'un livre sur l'avenir du catholicisme aux États-Unis.

Pour certains fidèles catholiques, une des solutions pour faire face à la crise des vocations serait d'autoriser le mariage des prêtres ou de permettre aux femmes d'être ordonnées. Mais la solution ne réside-t-elle pas aussi dans le re-découverte par les jeunes, du sens de l’Eucharistie dans la vie de l’Église, comme le rappelle cette « année de l’Eucharistie » … (source et information : Agence CNS)

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