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14, 15 et 16 avril 2005 (semaine 15)
 

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2005-04-16 - Chine

LE CARDINAL DANNEELS DOIT ÉCOURTER SA VISITE.

Avec le décès du pape Jean-Paul II, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, en Belgique, a dû écourter la visite qu'il effectuait en Chine, une visite importante,
prévue initialement pour durer huit jours.

Le 29 mars dernier, accompagné du P. Jeroom Heyndrickx, de la Fondation Ferdinand Verbiest, et de deux autres prêtres belges, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, en Belgique, est arrivé à Pékin, pour une visite "pastorale" prévue initialement pour durer huit jours. Programmée de longue date, cette visite a été écourtée en raison de l'aggravation de l'état de santé du pape Jean-Paul II et ce, dès le samedi 2 avril.

Le cardinal a toutefois eu le temps de donner une conférence au Séminaire national où il a été chaleureusement accueilli par un groupe de 120 prêtres et séminaristes, pour qui il a prononcé une conférence sur le thème : "Prêtres, des messagers de la joie au sein de leur peuple". Le cardinal n'a pas rencontré le président de la Conférence des évêques officiels, Mgr Joseph Liu Yuanren, alité, mais a reçu la visite de Mgr Tu Shihua, évêque "officiel" de Hanyang de la province de Hebei, et Mgr Damase Zhang Huai-min, évêque "officiel" de Changchun de la province de Jilin, qui, tous deux, s'étaient rendus en Belgique l'an dernier.

Il eût également la possibilité de rencontrer certains hauts responsables du gouvernement chinois, dont
un entretien de deux heures avec Ye Xiaowen, directeur de l'Administration d'État pour les Affaires religieuses, dans les locaux de l'Administration d'Etat pour les Affaires religieuses, l'ancien palais, récemment restauré, de Pu Yi, le dernier empereur.

Le mercredi 30 mars, le cardinal Danneels avait été reçu à Zhongnanhai, le lieu de résidence de la direction du gouvernement chinois, où il a eu une entrevue avec Hui Liang-yu, Premier ministre adjoint, qui appartient à la minorité musulmane des Hui. Selon la Fondation Ferdinand Verbiest, les deux personnalités ont exprimé le désir de dépasser les préjugés et d'éliminer les incompréhensions du passé. "Garder le silence mène à l'isolement et à la mort. Le dialogue apporte de la compréhension mutuelle et de la vie nouvelle", a notamment dit le cardinal.

Enfin, une rencontre a eu lieu avec le Comité pour la religion et la paix, de la Conférence consultative politique, où le cardinal belge a pu entendre un exposé sur la situation respective des cinq religions officiellement reconnues par le régime chinois : le bouddhisme, le taoïsme, l'islam, le protestantisme et le catholicisme.

Le programme initial de la visite du cardinal Danneels prévoyait, jusqu'au 6 avril, des visites et des conférences dans les grands séminaires de Shenyang (province du Liaoning), de Xi'an (Sha'anxi) et de Shanghai. Le cardinal avait été invité en Chine par Wang Zuo-an, vice-directeur de l'Administration d'État pour les Affaires religieuses, lorsque celui-ci, à la tête d'une délégation d'officiels et de responsables catholiques chinois, s'était rendu en visite à Malines, en septembre 2004.

Le cardinal Danneels s'est impliqué dans le dialogue et les échanges entre les Églises catholiques de Belgique et de Chine depuis 1985, date à laquelle il a reçu la première délégation d'évêques chinois en visite en Belgique. Depuis lors, diverses visites ont été organisées, des prêtres chinois sont venus étudier à la Fondation et à l'université catholique de Louvain. Deux d'entre eux, repartis depuis en Chine, ont été ordonnés évêques. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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