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2005-04-19 -
CONFIANCE, ESPÉRANCES ET DÉCEPTIONS.
Nul peut se passer de l’Église-Mère, de l’Église vivante, même si on lui trouve bien des défauts et des insuffisances. Elle reste l’Église-Mère et l'on ressent, dans ces prises de position de "marginaux", une réelle espérance, malgré tout ...
Le théologien de la libération Leonardo Boff se déclare déçu du choix sorti du conclave. "Il sera difficile d'aimer le nouveau pape", a-t-il déclaré à la presse brésilienne. Mais en tant que chrétien, il assure accepter et respecter la décision des cardinaux. Leonardo Boff, qui a été remis à l'ordre en 1985 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi et son préfet de l'époque Joseph Ratzinger, a exprimé l'espoir que Benoît XVI aura "son regard porté davantage sur l'humanité et moins sur l'Eglise". Il souhaite également que le dialogue avec les autres Eglises et avec la science soit renforcé.
Le théologien contestataire d'origine suisse Hans Küng s'est montré mardi 19 avril très critique face au nouveau pape. Il a estimé dan un communiqué que le choix porté par le Collège des cardinaux sur le cardinal Joseph Ratzinger est une " immense déception" pour les innombrables fidèles qui espéraient un pape pastoral et réformateur. Mais on doit attendre, a déclaré le professeur de Tübingen: car l'expérience le montre, le service pétrinien dans l'Eglise catholique est un tel défi qu'il peut changer toute personne.
Ainsi, note-t-il, celui qui était entré comme cardinal progressiste dans le conclave peut en ressortir comme pape conservateur, en mentionnant le cardinal Montini devenu Paul VI. A contrario, celui qui était entré comme cardinal conservateur, le cardinal Roncalli en est ressorti comme un pape progressiste sous le nom de Jean XXIII. Il faut laisser "une chance" au nouveau Souverain pontife.
Pour les catholiques traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, excommuniés par Jean Paul II, l'élection de Benoît XVI est porteuse d'une "lueur d'espérance". C'est ce qu'a déclaré mercredi leur supérieur général de la congrégation, Mgr Bernard Fellay qui "y voit une lueur d'espérance de sortir de la profonde crise qui secoue l'Eglise catholique".
Il espère aussi que "la Sainte Messe traditionnelle soit rétablie sans restrictions dans tous ses droits". Mais il n'en reste pas moins que l’ecclésiologie de la Fraternité est très éloignée de la doctrine qu'a toujours soutenue le cardinal Ratzinger.
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