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FlashPress - Infocatho
29 et 30 avril (semaine 17)
 

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2005-04-30 - Togo
LA SAGESSE DOIT PRENDRE LE DESSUS.


"Les Togolais vivent cette période avec la peur dans les cœurs. Mais quelle que soit l'appartenance politique, notre seule arme est la prière pour que la violence ne l'emporte pas sur la sagesse" a déclaré l'évêque de Kpalimé, Mgr Benoît Alowonou.

"Nous attendons une solution, nous espérons qu'elle arrivera" a poursuivi le prélat togolais en appelant tous les citoyens au "calme" et au "pardon réciproque" en cette période post-électorale très tendue dans le pays. Mgr Alowonou précise en outre que, contrairement à ce qui est signalé à Lomé, la communauté religieuse locale ne se sent pas menacée. La ville de Kpalimé – où les écoles n'ont pas encore ouvert leurs portes - est calme aujourd'hui, mais elle a été le théâtre de violences après le déroulement du scrutin présidentiel dimanche.

Alors que les opérations de vote s'étaient plutôt bien passées, le climat a dégénéré au moment du dépouillement des bulletins. Les protestations de partisans de l'opposition ont été violemment réprimées par les militaires proches du pouvoir, lourdement armés. Plusieurs témoins disent avoir vu les soldats entrer dans les maisons et tabasser des jeunes gens sans raison apparente ou par simple amalgame avec l'opposition.

Il est difficile d'avoir un bilan des victimes, mais d'après les informations fragmentaires dont on dispose, un mort est enregistré dans un village proche de Kpalimé et plusieurs dizaines de personnes sont blessées. Mais la situation se révèle différente selon les régions.

"Un grand nombre de prêtres, de religieux et de religieuses sont en train de quitter Lomé et d'autres grandes villes pour se rendre dans des zones rurales plus tranquilles" a déclaré Mgr Pierre Nguyen Van Tot, le nonce apostolique au Bénin et au Togo. "L'Église, catholique en particulier mais pas seulement elle, est accusée par les partisans du pouvoir d'être trop proche des positions de l'opposition."

Un prêtre polonais agressé lors d'une manifestation il y a quelques jours, des Soeurs malmenées par un groupe de jeunes dans la capitale, un pasteur presbytérien et sa femme frappés dans un village de la région de Kpélé (au nord de Lomé) sont quelques-uns des épisodes connus actuellement. (source et information : Agence Misna)

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