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5, 6 et 7 mai 2005 (semaine 18)
 

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2005-05-07 - Espagne
NON AU MARIAGE ENTRE HOMOSEXUELS.

La Conférence des évêques espagnols a réaffirmé vendredi sa condamnation de la loi sur le mariage entre homosexuels, votée en avril par le parlement espagnol, sur proposition du gouvernement de Zapatero.

Les évêques estiment que les catholiques ne peuvent voter en faveur de cette loi, qui rompt avec l'institution du mariage. Surtout, les prélats, qui avaient demandé de faire de l'objection de conscience aux magistrats chargés de ces "unions", relèvent qu'aucune force ne peut obliger à un tel acte.

Le communiqué des évêques espagnols, "un des plus durs émis ces dernières années par la Conférence des évêques", signalent des sources ecclésiastiques, précise que "s'opposer à des dispositions immorales, contraires à la raison, n'est aller contre personne, mais agir en faveur de l'amour à la vérité et du bien de chacun".

L'épiscopat espagnol a appelé en fait les catholiques "à s'opposer de façon claire et incisive" au projet loi autorisant le
mariage entre homosexuels qui selon eux constitue "un retour en arrière sur le chemin de la civilisation".

Ce projet de loi, adopté le mois dernier par les députés espagnols et qui autorise également l'adoption sans restriction par les
couples homosexuels, va contre "la raison" et "la morale", affirment les évêques espagnols dans un communiqué au ton très dur. Ils estiment que cette loi "n'aura pas le caractère d'une véritable loi, car elle sera en contradiction avec la raison et la norme morale", et soutiennent que "chacun aura le droit de revendiquer l'objection de conscience".

"C'est notre devoir de parler avec clarté quand en Espagne on prétend se mettre à l'avant-garde d'un retour en arrière sur le chemin de la civilisation avec une disposition légale sans précédent, qui porte préjudice de façon grave aux droits fondamentaux du mariage, de la famille, des jeunes et des éducateurs", poursuivent les prélats.

Pour les évêques, l'union entre homosexuels est "en fait une falsification légale du mariage, aussi nuisible pour le bien commun, que peut l'être la fausse monnaie pour l'économie d'un pays", ajoutent-ils. "S'opposer à des dispositions immorales, contraires à la raison, ne va à l'encontre de personne, sinon en faveur de l'amour à la vérité et du bien de chacun", assurent-ils.

Adopté le 22 avril par le Congrès des députés, dominé par les socialistes, ce projet de loi, le plus libéral du genre en Europe, sera soumis à l'approbation du Sénat avant son entrée en vigueur probablement l'été prochain. (source : Agence Apic - information : conférence épiscopale espagnole)

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