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21 et 22 mai 2005 (semaine 20)
 

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2005-05-22 -
L'ÂME ET LES RACINES CHRÉTIENNES DE L'EUROPE.

Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour la culture, vient de rappeler l'importance des fondements chrétiens de l'Europe et a condamné le laïcisme.

Lors d’une rencontre avec les quatre facultés de théologie romano-catholique, gréco-catholique, orthodoxe et protestante de l'université de Babe-Bolyai, à Cluj en Roumanie, sur le thème 'Une Europe des peuples et des cultures: les racines chrétiennes', il a notamment déclaré :

"L’Europe née de la volonté d’hommes de foi et de culture – Robert Schuman, Alcide De Gasperi et Konrad Adenauer – est l’unique modèle d’un ensemble géographique et humain qui puisse répondre aux exigences de la paix et de la liberté pour notre continent. Car l'Europe est avant tout un concept culturel, riche de deux millénaires d’histoire chrétienne.

"Certes, l’Europe est actuellement un ensemble de nations laïques, mais toutes ont un fondement chrétien même si elles semblent – ou du moins leurs dirigeants– aujourd’hui l’oublier, voire le nier, au moins le passer sous silence. Aphasie, amnésie, ce qui est du reste un phénomène très récent".

Si "l’Europe peine tant aujourd’hui à trouver sa véritable physionomie, c’est qu’elle est traversée par un ensemble de crises qui affaiblissent sa culture et l’empêchent de construire la 'Maison Europe' dans la conscience des valeurs communes partagées dans la pluralité des cultures".

... "A l’heure de l’Europe comme à celle de la mondialisation, l’un des grands défis qui se posent à nos hommes politiques et aux citoyens qui les choisissent, est celui des identités culturelles"... "Nous observons l’étrange endormissement d’une culture qui semble frappée d’une amnésie profonde", harcelée par "la mondialisation économique" et ce qu’elle véhicule pour la satisfaction "des désirs, des plaisirs, de l’avoir, du savoir et du pouvoir".

Et le cardinal de s'interroger : comment pourrions-nous ouvrir la porte de la culture si nous avons perdu la clé de lecture, et avec elle tout ce qui a contribué à humaniser la vie de notre continent ? "

Cette question se pose encore plus, selon le cardinal, devant "l’accroissement de l’immigration et les risques supposés ou réels de
déstabilisation des cultures traditionnelles"... "De fait, c’est parce que les cultures sont porteuses d’humanité et, par là, sont ouvertes à l’universel que le dialogue est non seulement possible entre elles, mais demande à être promu pour un mutuel enrichissement entre les peuples"  (source : Conseil pontifical pour la Culture

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