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14, 15, 16 et 17 mai 2005 (semaine 20)
 

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2005-05-17 -
LE CONSEIL DES ÉVÊQUES SUR LA SITUATION AU LIBAN.

Les Evêques maronites ont tenu une réunion urgente à Bkerké au Liban, sous la présidence du patriarche Nasrallah Boutros Sfeir durant laquelle ils ont discuté notamment de l’adoption de la loi électorale de l’an 2000, qualifiée d’injuste.

Le communiqué publié à l’issue de cette réunion en donne les raisons, car elle met les chrétiens en position minoritaire, ce qui ne correspond pas à la réalité.

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Premièrement, cette loi a été promulguée dans des circonstances bien connues, sur lesquelles nous ne souhaitons pas revenir. Les Libanais l’avaient acceptée à contrecœur, tout en étant sûrs qu’elle ne reflète ni leur avis ni leur choix. Mais ils n’avaient pas les moyens de la rejeter.

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Deuxièmement, cette loi aboutit à un résultat qui contredit l’accord de Taëf, devenu la Constitution libanaise. Constitution qui prône le partage moitié-moitié de la représentation parlementaire entre Chrétiens et Musulmans, toutes communautés religieuses confondues. Chacun des deux groupes aura droit à 64 députés.

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Sous la loi précitée, les Chrétiens ne pourront porter au pouvoir que 15 parlementaires sur les 64 susmentionnés. Les autres, une cinquantaine, seront amenés par les Musulmans.

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Troisièmement, en réalité, les députés chrétiens qui seront amenés au pouvoir par un bloc musulman ne pourront pas représenter leurs électeurs chrétiens, mais les chefs de leurs listes. Ils sont obligés de souscrire à leurs positions plutôt que de reprendre celles de leurs électeurs chrétiens dans la grande circonscription.

"D'autre part, la déception qu’on décèle chez les Libanais, les Chrétiens notamment, après la manifestation massive à laquelle ont pris part tous les Libanais le 14 mars, n’est pas de bon augure pour le Liban. Nous avons besoin, en toute urgence, de l’entente et de la coopération pour aider notre pays à se relever après sa chute, qui n’a été que trop négligée et passée sous silence.

"Également
, l’insistance à organiser les élections législatives sur base de cette loi inique aura des retombées redoutables, que nous ne souhaitons pas et n’appelons pas de nos vœux. Leurs prémices ont d’ailleurs commencé à se manifester avec le retrait de certaines personnalités qui ont décidé de ne pas mener la bataille électorale. Vous voilà prévenus, et celui qui prévient aura fait tout son devoir.

"N
ous appelons tous les responsables, chrétiens et musulmans, à regarder de près, et avec perspicacité, cette situation critique, à faire primer l’intérêt du pays sur tout autre intérêt, et à rester attachés à la coexistence qui lie Musulmans et Chrétiens sur un pied d’égalité. (source et information : Patriarcat maronite)

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