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26, 27 et 28 mai 2005 (semaine 21)
 

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2005-05-28 -
NE PAS S'HABITUER À LA DIVISION DES CHRÉTIENS.


Lors du Congrès eucharistique national italien, le cardinal Walter Kasper a salué la volonté de Benoît XVI de faire de l'unité de l'Église l'une de ses priorités. Il s'est exprimé ainsi le 25 mai lors de la journée consacrée à l'œcuménisme.

Or par le passé, le président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens avait à plusieurs reprises exprimé des points de vue différents du cardinal Joseph Ratzinger. "Nous sommes heureux que le nouveau pape Benoît XVI, dès le premier jour de son pontificat, ait, sur les traces de son prédécesseur, déclaré que l'unité de l'Église est l'une de ses priorités", a-t-il affirmé.

"Le nouveau pontificat nous a donné l'espérance que de telles attentes ne sont pas de pures utopies". "Espérons vraiment (…) qu'après les grands efforts et les pas importants du pape Jean Paul II, le nouveau pape Benoît XVI aplanisse et ouvre la voie pour une telle perspective". Il a aussi souligné l'importance de percevoir, tant "les difficultés qui ne sont pas à sous-estimer, que les nouvelles chances".

Évoquant les "énormes progrès" dans l'œcuménisme de ces dernières années, le cardinal Kasper a évoqué "la présence d'importantes délégations de presque toutes les Églises et communautés ecclésiales aux funérailles de Jean Paul II et à l'inauguration solennelle du nouveau pontife" comme "un signe" de ce progrès. "Ces deux événements ont montré que l'expression 'Eglises sœurs' n'est pas seulement un concept abstrait et une parole à bon marché; c'est une réalité".

"Le Saint-Siège, et en particulier le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, sont heureux de ces signes de fraternité et, avec le nouveau pape, ils se sentent engagés à aller de l'avant sur les traces du concile Vatican II et du riche héritage que le pape Jean Paul II nous a laissé", a-t-il encore déclaré.

 "Une nouvelle évangélisation de l'Europe et une nouvelle inculturation de la foi chrétienne ne sera pas possible sans un nouveau rapprochement des Églises et des communautés ecclésiales en Europe".

Benoît XVI et le cardinal Kasper se côtoient depuis 40 ans. En 2001 notamment, les deux prélats et théologiens allemands avaient engagé une discussion animée par le biais d'articles et de conférences publiques sur le rôle des églises locales et de l'Église universelle. Le cardinal Kasper s'était opposé alors à ce qu'il avait appelé "une emphase rigide" de l'Église universelle correspondant à un déclin de l'autorité des évêques dans le monde.

Le cardinal Ratzinger arguait au contraire du fait qu'on ne pouvait pas nier la primauté de l'Église universelle sur les Eglises locales, car l'Église est une réalité qui dépasse des frontières géographiques.

Par ailleurs, en 1993, le cardinal Kasper, alors archevêque de Rottenburg-Stuttgart, a été l'un de trois évêques allemands qui a laissé des catholiques divorcés et remariés accéder aux sacrements estimant que leur premier mariage était nul. Cette politique avait été stoppée en 1994 par le Vatican et le cardinal Ratzinger.

En 1999, le cardinal Kasper critiquait publiquement le texte "Dominus Iesus" qui ne reconnaissait pas aux communautés protestantes le nom "d'Églises. (source et information : Agence Apic)

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