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2005-05-28 -
BENOÎT XVI RECOIT LE CARDINAL MARTINI.

Un communiqué du Vatican a annoncé vendredi 27 mai, sans commentaire, et parmi d'autres audiences, que Benoît XVI a reçu vendredi matin le cardinal italien, Carlo Maria Martini, archevêque émérite de Milan.

Les "vaticanistes" de la presse, en particulier le quotidien "La Repubblica" brodent allègrement sur cette rencontre entre le gardien du dogme, Joseph Ratzinger, devenu pape le 19 avril et le chef de file du camp progressiste, Carlo Maria Martini, retiré dans un monastère de Jérusalem.

L'entrevue a eu lieu au lendemain de la sortie d'hôpital du cardinal Martini, âgé de 78 ans comme Benoît XVI, qui avait été admis à la polyclinique Gemelli de Rome à la mi-mai pour des examens approfondis. Le cardinal italien souffre de la maladie de Parkinson mais son hospitalisation aurait été provoquée par un état de fatigue due à la tension du conclave qui a élu pape Joseph Ratzinger.

Le scénario généralement admis par ces journalistes pour ce conclave, qui est couvert par la règle du secret, est celui d'une opposition entre deux lignes, la conservatrice contre la libérale, incarnées par les cardinaux Ratzinger et Martini, avant que ce dernier n'invite ses partisans à se rallier au cardinal allemand, devenant alors l'homme-clé de l'élection rapide du nouveau pape auquel il s'était d'abord opposé.

La preuve ? les deux hommes avaient été vus discutant en tête à tête dans les jardins du Vatican au deuxième jour du conclave, quelques heures avant l'élection de Joseph Ratzinger.

Toujours selon le vaticaniste du quotidien "La Repubblica", Marco Politi, sa rencontre de vendredi avec le pape devait porter sur des dossiers qui lui sont chers : la collégialité dans l'Église, l'oecuménisme, le dialogue avec le judaïsme, la situation du clergé.

Un premier signe de "l'alliance" conclue entre Benoît XVI et l'ancien archevêque de Milan pourrait être la décision du pape, évêque de Rome, de laisser les évêques italiens élire le président de leur conférence épiscopale, au lieu de le nommer lui-même.

Nous laissons la responsabilité de ces "rumeurs" au journaliste signataire. (source et information : La Repubblica)

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