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FlashPress - Infocatho
26, 27 et 28 mai 2005 (semaine 21)
 

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2005-05-28 -
IL FUT UN SERVITEUR DISCRET DE LA PAIX ET DE L'ÉGLISE.


Le père Max Cloupet est décédé le jeudi 25 mai à l’âge de 75 ans.  Au travers de tout son ministère ecclésial, il a servi, discrètement et avec une grande douceur évangélique, la conciliation et la paix entre les hommes et les institutions.

Originaire de Libourne, il avait été ordonné prêtre pour le diocèse de Bordeaux en 1955. Enseignant, supérieur du séminaire de Bordeaux, directeur diocésain de l’enseignement catholique, il a été secrétaire général de l’enseignement catholique de 1987 à 1994.

Trois grands moments nous ont permis de mesurer son humilité efficace et son immense puissance de travail. Son premier effort de conciliation fut l’entente entre l’enseignement catholique et l’État. Puis son action au coeur des JMJ 1997 à Paris et enfin sa présence à Rome.

Pour appuyer ses démarches contrecarrées par une certaine "laïcité", le P. Cloupet, secrétaire général de l'ensegienement catholique n'hésitera pas à faire monter à Paris un million de personnes, qui défilent dans les rues de la capitale. Les accords Lang-Cloupet signés (avril 1992-mars 1993) entre le ministre " laïque et républicain " Jack Lang et le " père " Max Cloupet, secrétaire général de l’enseignement catholique, régleront en partie le contentieux financier entre l’école catholique et l’État en instaurant la parité public-privé pour les personnels.

En 1996-1997, il lui est demandé de régler les multiples problèmes de personnes qui, dans le cadre des JMJ de Paris se trouvent parfois, en contradiction les unes avec les autres. Il sait que ces divergences sont normales, chacun estimant que son point de vue est le meilleur. Sans se préoccuper du niveau "hiérarchique" de ses interlocuteurs, il met en œuvre une ambiance de paix, de sérénité et de respect de chacun.

Son secret ? l’estime qu’il porte à chaque personne. Sa démarche reste toujours marquée de délicatesse et de franchise cordiale.

Recteur de Saint-Louis des Français à Rome depuis 1998, il avait la charge d'administrateur-délégué des "Pieux Établissements français de Rome", de la communauté des prêtres, de la paroisse et du Centre pastoral d'accueil des pèlerins français de Rome. Il poursuit les Semaines universitaires "Connaissance de Rome" pour former des accompagnateurs compétents, leur transmettant son sens de l'Art et son sens de l'histoire, pour mettre en valeur la richesse culturelle et spirituelle de la présence française au cœur de la chrétienté.

L'administrateur-délégué se préoccupe des "Pieux établissements de Rome et de Lorette" dont les cinq églises françaises de Rome, et participant à l'établissement d'une nouvelle convention avec les partenaires concernés.

Avec son humble discrétion, il ne refusa jamais les exigences de ces multiples charges qui devenaient pour lui une surcharge et altéraient lentement sa santé, sans jamais lui faire perdre son inaltérable et paisible sourire. 

Nommé archiprêtre de la cathédrale Saint André de Bordeaux en 2005, il gagne ce nouveau poste au milieu d'avril. Fatigué, il devait être hospitalisé en milieu du mois de mai en vue d’une intervention chirurgicale et cardiaque. Il s’est éteint en entrant en salle d’opération.

En juillet 1976, il avait livré une partie de son secret de prêtre lors d’un congrès où il parlait de la vocation sacerdotale : "Éveiller chacun à son propre avenir, distinguer 'rêve et projet', vivre une pédagogie du ‘possible’, croire en l’autre, faire grandir une Église en mission." (source et information : CEF)

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