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FlashPress - Infocatho
16, 17 et 18 juin 2005 (semaine 24)
 

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2005-06-18 - Rwanda
MARQUÉ PAR UNE HISTOIRE RÉCENTE.


En recevant le 16 juin le nouvel ambassadeur du Rwanda près le Saint-Siège, M. Joseph Bonesha qui lui présentait ses lettres de créance, le pape l'a chargé de transmettre un message pour le gouvernement et le peuple rwandais.

Benoît XVI y évoque le génocide : "L’an dernier se sont en effet déroulées les cérémonies de commémoration du génocide, rappelant aux Rwandais et au monde entier le terrible drame survenu en 1994, qui a laissé de profondes déchirures dans le tissu social, économique, culturel et familial du pays. Comment ne pas se sentir aujourd’hui appelés à travailler sans relâche à la paix et à la réconciliation, afin de préparer un avenir serein pour les générations présentes et futures !"

D’où l'insistance du pape sur l’importance de la démocratie : "Cela suppose tout d’abord de s’interroger en conscience sur les causes profondes de cette tragédie, afin d’enraciner dans les mémoires et dans les cœurs le devoir impérieux d’apprendre à vivre en frères et de refuser la barbarie sous toutes ses formes. Cela requiert aussi que soient assurées les conditions de sécurité qui permettent un fonctionnement harmonieux des institutions démocratiques".

…. "Il importe également de garantir les droits fondamentaux de tous les citoyens et de les faire accéder à une justice équitable, rendue dans des délais convenables, qui serve la vérité et qui bannisse la peur, la vengeance, l’impunité et les inégalités. Il faut espérer que les efforts en cours pour mettre en œuvre une justice véritablement réconciliatrice serviront à la consolidation de l’unité nationale et détermineront les choix politiques, économiques et sociaux, qui favoriseront un développement durable du pays, une dignité recouvrée pour tous ses habitants, et un surcroît de stabilité pour la région des Grands Lacs."

Le pape tient à souligner combien l’Église s’est "fortement impliquée sur le chemin de la réconciliation et du pardon, par les prises de parole de ses évêques, que j’ai rencontrés ici récemment, par ses nombreuses œuvres dans le domaine caritatif, éducatif et sanitaire, ainsi que par une pastorale attachée à guérir les cœurs et à faire découvrir la joie de vivre en frères". L’Église "ne demande aucun privilège pour elle-même, mais uniquement les conditions légitimes de liberté et d’action à sa mission".

Il y souhaite que s'établisse un «dialogue suivi» avec les autorités du pays de façon à faire "toujours mieux percevoir le désir de l’Église catholique de participer activement au développement humain et spirituel de tous les Rwandais".

Le pape y souligne également l’importance de la collaboration dans les domaines de la santé et de l’éducation : "Ces liens de collaboration confiante lui sont nécessaires pour exercer toujours plus efficacement sa mission et pour travailler à la fraternité et à la paix, dans le respect de la spécificité des communautés humaines et religieuses qui composent la nation. L’élaboration en cours des Conventions sur l’éducation et sur la santé témoignent du souci commun d’œuvrer, dans le respect de la mission de chacun, à la construction d’une nation plus unie et plus solidaire". (information : Service de presse du Vatican-VIS)

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