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2005-07-05 -
UNE ÉVENTUELLE RÉFORME DE LA CURIE ROMAINE.

Benoît XVI va sans doute réformer la Curie, a déclaré le préfet de la Congrégation pour la cause des saints à l'occasion d’une conférence de presse sur l'ouvrage : "Le Dictionnaire du pape Ratzinger", de Marco Tosatti.

Dans ce sens et comme une sorte de "ballon d'essai", le cardinal José Saraiva Martins a rappelé ce qu’avait dit le cardinal Ratzinger en septembre 1990 quand, à Rimini, il avait alors expliqué que les structures ne devaient pas "se substituer à l'Église", cette réflexion pouvant aussi s'étendre à la Curie romaine.

A cette époque, il s’interrogeait, fait remarquer le cardinal Martins sur la nécessité de l’existence d’un tel nombre de dicastères, évoquant les deux réformes qu'avait connues la Curie depuis le Concile Vatican II (Paul VI en 1967, puis Jean Paul II en 1988) et n'excluant pas de ce fait une troisième.

Interrogé sur cette éventuelle modification par Benoît XVI, le cardinal Martins a répondu : "Le pape peut la faire et la fera probablement (…), parce qu'il en a parlé en tant que cardinal, ce qui signifie qu'il en a l'idée". Naturellement, réformer la Curie ne signifie pas la bouleverser, a toutefois précisé le cardinal, parce qu'avec sa structure actuelle, "elle correspond encore au temps d'aujourd'hui". Une réforme qui devra donc être faite avec beaucoup de discrétion et très prudemment, a-t-il ajouté, tout en admettant que "cela dépend du pape et seulement de lui".

Questionné à propos des cérémonies de béatification, le cardinal Martins s’est exclamé : "Dites-moi si à la lumière de cela, mon dicastère continuera à avoir du travail ! Il continuera comme avant"... "Le fait que le pape ne préside plus les béatifications, ne diminue pas le travail du dicastère; d'une certaine façon il l'augmente", a-t-il ajouté, parce que c'est au préfet qu'il revient de les présider.

Le cardinal a précisé qu'une commission étudie les normes actuellement en préparation pour la modification des cérémonies de béatifications. Il a aussi souligné que ces nouvelles normes se référaient non pas au processus de béatification, mais à la façon de les conclure, c'est-à-dire à la célébration liturgique de béatification ou de canonisation.

Avant, le pape présidait les béatifications et les canonisations. Désormais, il ne présidera plus les béatifications, sauf s'il le désire. S'il s'agit par exemple "de l'un de ses prédécesseurs ou d'un bienheureux allemand, il pourra vouloir le faire". S'il n'est pour le moment pas prévu que la procédure de béatification soit elle-même réformée, il ajoute qu'il est prévisible qu'il y ait une révision. "Je ne sais pas quand, mais dans le futur tout peut changer". (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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