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18, 19 et 20 juillet 2005 (semaine 29)
 

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2005-07-20 - Zimbabwé
A PROPOS DE "L'OPÉRATION NETTOYAGE".

Un rapport co-signé par plusieurs personnalités suggère que l‘opération "Murambatsvina" (opération de nettoyage) pourrait profiter à un ancien allié du président Robert Mugabe : la Chine.

Une délégation des Églises d'Afrique du Sud, ayant visité le Zimbabwé, y est retournée le 18 juillet. "L'objectif est de stopper l'opération et d'exprimer notre solidarité avec les victimes et d'aider à mettre fin aux souffrances de la population", a déclaré Russel Botman, président du Conseil des Églises d'Afrique du Sud, le SACC, cité par une chaine de télévision australienne.

Durant l'opération appelée également "le tsunami du Zimbabwe" par la population locale, 1,5 million de personnes sont aujourd'hui sans abri, plus de 300.000 foyers ont été détruits, plus de 46.000 personnes ont été arrêtées et plus de quatre millions souffrent de la faim dans le pays. 

Ces chiffres sont donnés dans un rapport intitulé : "State in Fear: Zimbabwes tragedy is Africa's shame - A report on Operation Murambatsvina, Operation drive out the filth and its implications", qui laisse également entendre que l'opération "tsunami" de destruction de milliers de maisons par les autorités du Zimbabwe est liée à l'arrivée de près de 10.000 hommes d'affaires chinois.

Il est co-signé par l'archevêque Ncube, qui dirige le diocèse catholique romain de Bulawayo, par Roger Bate, de l'"American Enterprise Institute" à Washington; et par Richard Tren, directeur de "Africa Fighting Malaria", dont le siège est à Johannesburg. 

Un chapitre du rapport, "The Chinese Puzzle", suggère en effet que l'opération pourrait être liée à cette arrivée d'hommes d'affaires chinois dont les magasins vendent des produits bon marché et souvent de mauvaise qualité. La démolition de plusieurs milliers de taudis dans le cadre de "l’opération Murambatsvina" (opération de nettoyage) pourrait leur profiter.

Certains se sont déjà installés dans les propriétés confisquées à des fermiers hautement qualifiés, en particulier pour cultiver le tabac destiné aux 300 millions de fumeurs chinois.

Le rapport ajoute : "Les investisseurs chinois auraient des
intérêts dans les mines de Hwange, dans la production d'électricité et les mines de platine". Il précise que le gouvernement zimbabwéen a aussi acheté des produits à la Chine, comme trois avions commerciaux, des bus, des avions d'entraînement et des véhicules militaires, des armes légères et des équipements pour la répression des émeutes. (source et information : ENI)

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