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28, 29 et 30 juillet 2005 (semaine 30)
 

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2005-07-30 - Congo-Brazza
CE QU'ON VU ET ENTENDU LES ÉVÊQUES FRANCAIS.

Une délégation des évêques de France rentre d’une visite de huit jours au Congo. Heureux de l’accueil qui leur a été réservé et du programme qui leur avait été préparé durant ce voyage d'espoir dans un pays en proie à de grandes difficultés.

Partis à Brazzaville le mercredi 20 juillet, les membres de la délégation de la Conférence des évêques de France (CEF) sont rentrés le jeudi 28 juillet. Dès leur arrivée, Mgr Ernest Kombo, évêque d’Owando et président de la Conférence des évêques du Congo, a situé cette visite "dans la foulée du symposium à Rome des Églises d’Europe et d’Afrique pour poursuivre ce dialogue entre nos deux Églises sœurs".

En toute simplicité, les évêques congolais ont exprimé à leurs visiteurs français quelques-unes de leurs préoccupations : la longue et difficile marche vers la paix, la situation humaine, économique et spirituelle des populations (70 % des trois millions de Congolais vivent au-dessous du seuil de pauvreté), la question du clergé local et des prêtres expatriés en France et en Europe (entre 50 et 80), les problèmes de formation, le défi des jeunes…

Après trois guerres civiles qui ont laissé des traces, le pays se remet petit à petit de ses terribles épreuves. Mgr Kombo n’a pas cherché à embellir le tableau. "Pays riche, a-t il déclaré, mais l’un des plus endettés du monde et aux habitants pauvres ; pays à majorité jeune, mais dont les structures sont animées par des vieillards."

La délégation s'est rendue en deux froupes aller sur le terrain afin de se rendre compte des réalités. L’un a pu, difficilement, circuler dans le diocèse de Kinkala (département du Pool), voir les villages détruits et les populations déplacées, et mesurer le travail fait par Mgr Portella et l’Église locale pour panser les blessures et retisser les liens.

L’autre s’est rendu dans le Nord, à Ouesso, où la situation sanitaire est particulièrement catastrophique, puis à Pokola, la capitale du bois. Dimanche 24 juillet, au cours d’une cérémonie joyeuse et colorée, ils ont tous ensemble célébré l’eucharistie dans la basilique, inachevée, de Sainte-Anne de Brazzaville. Ils ont également visité le grand séminaire (180 séminaristes) et des centres d’accueil de jeunes, de malades et de handicapés, rencontré une délégation œcuménique.

La présence dans la délégation de Sœur Marie-Claire Jadeau, vice-présidente de la Conférence des supérieures majeures, a permis d’enrichir les points de vue, et d’aborder au cours des visites la question de la vie des communautés religieuses dans les diocèses.

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L’Église congolaise n’est pas sans atouts, conclut Mgr André Lacrampe. Elle est très présente dans le tissu social, les communautés ecclésiales de base se multiplient, le nombre de vocations reste stable. Mais elle doit aussi relever de nombreux défis : la prolifération des sectes, l’éducation des enfants, le chômage des jeunes, la pauvreté et les divisions… Avec les évêques, nous avons examiné les projets dont nos organisations d’Église (Secours catholique, DCC, OPM, AED, CCFD…) sont déjà partenaires, et en septembre notre délégation se retrouvera pour voir comment donner suite à cette visite. (source et information : CEF)

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