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FlashPress - Infocatho
25, 26 et 27 juillet 2005 (semaine 30)
 

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2005-07-27 -
LE COLLOQUE EUROPÉEN DES PAROISSES.

Le 23ème colloque européen des paroisses, qui s'est tenu à Erfurt en Allemagne du 17 au 22 juillet 2005, a rassemblé quelques 200 participants catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes venus de toute l'Europe.

Il s’est déroulé autour du thème « Avec joie et espérance dans un avenir pluraliste ». pluralisme dont témoignait cette présence si diversifiée des Églises et des experts qui ont pris le temps de réfléchir ensemble aux conclusions émergeant de leurs discussions.

En raison même de cette pluralité, ils ont rappellé qu'elle est partout et ce aussi bien dans l'Église que dans la société. Depuis l'événement de la Pentecôte, les chrétiens se sentent à l'aise avec cette pluralité qui est signe de l'universel mais également respectueuse des diversités.  

A l’aise oui, mais non parfois dans certaines difficultés quotidienne car "le plus difficile est de vivre consciemment soi-même la pluralité dans l'optique même de la Pentecôte. Cela demande de prendre conscience de la complexité du monde, d'avoir l'humilité dans le recherche de ce qui le rend complexe. Le changement nécessite ouverture et disponibilité. Cela implique que l'on soit acteur de civilisation, acteur d'humanisation, aux côtés des autres hommes."

Pour donner une cohérence et une orientation à sa vie, il faut être éduqué à percevoir l'essentiel et à le distinguer de l'accessoire ou du superflu. "Pour le chrétien, cette éducation nécessite d'enlever la séparation, la distance, qui pourrait exister entre l'Église et le monde. En entrant en dialogue et en faisant confiance aux autres, l'homme pourra tracer sa voie, que celle-ci le mène à Dieu ou pas."

La tolérance et l'humilité font partie des conclusions de ce colloque car, pour les personnes réunies à Erfurt, Dieu est une voix que certains entendent et à laquelle certains choisissent ou non de répondre. "Pour celui qui répond à Dieu, il ne s'agit pas de se mettre à la place de Dieu, mais de s'ajuster ou plus exactement d'ajuster sa réponse à son appel."

Les participants ont souhaiteé que les "chrétiens rassemblés en communautés paroissiales vivantes et adultes retrouvent la sérénité, la vitalité et la foi des premières communautés chrétiennes." La communauté chrétienne qui est en situation de minorité en Europe à l'heure actuelle ne cherche pas à s'imposer. Sans être marginalisée, elle est un signe des temps.

"La foi chrétienne est une mosaïque ou une palette de couleurs ou encore un diamant dont les facettes rayonnent de différentes manières. C'est la lumière qu'elle reçoit ou qu'elle transmet qui la fait briller", ajoutent poétiquement les experts du colloque qui insistent sur le fait que la foi se transmet plus par les convictions que par les idées ou les mots.

L'ouverture, le respect et l'estime pour les valeurs de chacun sont souvent revenus durant le colloque qui souhaite une Église plus communionnelle: "En créant la différence entre les hommes l'Esprit Saint qui est par nature surprenant et insaisissable suscite la communication entre eux."

C'est l'Esprit qui suscite la dynamique missionnaire, c'est lui qui repousse les barrières de la peur et qui est le moteur des progrès de l'évangélisation. Rien n'est plus éloigné de l'Esprit saint que le repli sur soi ou le blocage sur le passé ou le présent. (source et information : Colloque des paroisses)

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