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FlashPress - Infocatho
14 au 16 septembre 2005 (semaine 37)
 

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2005-09-16 -
LE MYSTÈRE DE DIEU AU CENTRE DE LA VIE SOCIALE.

Au centre de la vie sociale, il doit y avoir une présence qui évoque le mystère de Dieu transcendant, car Dieu et l’homme cheminent ensemble dans l’histoire. Il nous faut être une demeure vivante pour Dieu dans le monde.

Commentant la première partie du psaume 131 (132), lors de sa catéchèse du mercredi 14 septembre, le pape a développé un commentaire à la fois historique, exégétique et spirituel.

"Notre hymne semble supposer une dimension liturgique: il était probablement utilisé au cours du déroulement d'une procession, en présence des prêtres et des fidèles, avec la participation d'un chœur.

"En suivant la Liturgie des Vêpres, nous nous arrêterons sur les dix premiers versets du Psaume, ceux qui viennent d'être proclamés. Au cœur de ce passage se trouve le serment solennel prononcé par David. En effet, on dit que celui-ci – après avoir surmonté le dur conflit avec son prédécesseur, le roi Saul «fit au Seigneur un serment, une promesse au Puissant de Jacob » (cf. Ps 131, 2). Le contenu de cet engagement solennel, exprimé dans les versets 3-5, est clair: le souverain ne mettra pas pied dans le palais royal de Jérusalem, n'aura ni tranquillité ni repos tant qu'il n'aura pas trouvé une demeure pour l'arche du Seigneur.

"C'est une chose très importante, car elle démontre qu'au centre de la vie sociale d'une ville, d'une communauté, d'un peuple, il doit y avoir une présence qui évoque le mystère de Dieu transcendant, un espace propre à Dieu, une demeure pour Dieu. L'homme ne peut pas bien cheminer sans Dieu, il doit cheminer avec Dieu dans l'histoire, et le temple, la demeure de Dieu, a le devoir de signaler de façon visible cette communion, cette attitude de se laisser guider par Dieu.

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A ce point, après les paroles de David, apparaît, peut-être à travers les paroles d'un chœur liturgique, le souvenir du passé. En effet, on évoque à nouveau la découverte de l'arche dans les campagnes d'Iaar, dans la région d'Ephrata (cf. v. 6): elle était demeurée longtemps en ce lieu, après avoir été restituée par les Philistins à Israël, qui l'avait perdue au cours d'une bataille (cf. 1 Sm 7, 1; 2 Sm 6, 2.11). De la province, elle est donc amenée dans la future ville sainte, et notre passage se termine par une célébration festive qui voit, d'un côté, le peuple en adoration (cf. Ps 131, 7.9), c'est-à-dire l'assemblée liturgique et, de l'autre côté, le Seigneur qui recommence à devenir présent et actif sous le signe de l'arche installée à Sion (cf. v. 8), et ainsi au cœur de son peuple.

"L'âme de la liturgie se trouve dans cette rencontre entre prêtres et fidèles, d'une part, et le Seigneur et sa puissance, d'autre part."

…"En conclusion de la première partie du Psaume 131, au verset 10, une acclamation de prière retentit en faveur des rois successeurs de David: «Pour l’amour de David ton serviteur, n'écarte pas la face de ton consacré... Le terme « consacré » traduit en effet le terme hébreu « Messie »: le regard de l'orant va ainsi au-delà des événements du royaume de Judée et se projette vers la grande attente du «Consacré» parfait, le Messie qui sera toujours agréable à Dieu, aimé et béni par lui, et qui ne sera pas seulement d'Israël, mais le « consacré », le roi du monde entier, Lui, Dieu, est avec nous, et il attend ce «consacré», venu ensuite dans la personne de Jésus Christ.
      

Puis, selon son habitude, Benoît XVI évoque un texte d’un Père de l’Église : "Par exemple,est significative l'application qu'Esychion de Jérusalem, un prêtre de la première moitié du Ve siècle, fera du verset 8 à l'incarnation du Christ. Dans sa deuxième homélie sur la Mère de Dieu, il s'adresse ainsi à la Vierge: «A propos de toi et de Celui qui est né de toi, David ne cesse de chanter sur sa lyre: «Lève-toi, Yahvé, vers ton repos, toi et l'arche de ta force» (Ps 131, 8) ». Qui est l' «arche de ta force»? Esychion répond: «Bien évidemment la Vierge, la Mère de Dieu."

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Cette double interprétation me semble très importante. Le Christ est le «consacré». Le Christ, le Fils de Dieu lui-même, s'est incarné. Et l'Arche de l'Alliance, la véritable demeure de Dieu dans le monde, qui n'est pas faite de bois mais de chair et de sang, est la Vierge qui s'offre elle-même au Seigneur comme Arche de l'Alliance et qui nous invite à être nous aussi une demeure vivante pour Dieu dans le monde". (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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