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novembre 2005 (semaine 45)
 

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2005-11-09 -
OUVERTURE DU SYNODE DE L'ÉGLISE CHALDÉENNE.

Le mardi 8 novembre, s’est ouvert le synode de l’Eglise chaldéenne, qui rassemble à Rome 20 évêques d’Irak et de la diaspora. A l’ordre du jour, la liturgie et la situation des chrétiens en Irak.

Mgr Philip Najim, chorévêque et procurateur du patriarcat chaldéen près le Saint-Siège, a exposé à Radio-Vatican quels étaient les problèmes et les inquiétudes de l’Église chaldéenne.

"L’Eglise chaldéenne demande à la communauté internationale comment l’Irak a bien pu devenir un lieu accueillant le terrorisme qui menace la vie des Irakiens, l’avenir de l’Irak. Il nous a tout d’abord été promis que nous aurions un Irak démocratique, pacifique, qui aurait été un Etat modèle pour tout le Moyen Orient, et que nous aurions eu une situation nouvelle après les 13 ans d’embargo qui, ne l’oublions pas, a causé la mort d’un demi million d’enfants."

"Nous vivons aujourd’hui une autre situation anormale, avec cette insécurité qui voit mourir chaque jour 30 ou 50 personnes à cause des voitures piégées et des terroristes présents en Irak. Nous demandons aux troupes de faire quelque chose parce qu’autrement, leur présence en Irak n’est pas justifiée".

..."Les relations avec les musulmans sont très bonnes, comme auparavant. Il n’y avait pas un Irak divisé, on ne parlait pas, auparavant, des musulmans, des chiites, des kurdes, des sunnites. Certes chaque communauté a son identité propre, mais il n’y avait pas de divisions officielles, constitutionnelles. Si aujourd’hui, nous parlons d’une division, c’est parce que la Constitution parle de divisions.

"Auparavant, nous n’avions jamais eu en Irak une Constitution qui considérait les ethnies qui existent dans le pays. Nos relations étaient excellentes, car ces relations entre Irakiens, étaient indépendantes de la religion et de la foi. On disait toujours chez nous que la religion est pour Dieu mais la patrie pour tous".

..."
Aujourd’hui l’Eglise chaldéenne vit une situation très difficile comme tout le peuple irakien. On espère un retour à la sécurité, parce que ce n’est que par la sécurité, la stabilité du pays que l’on peut vivre. La communauté internationale ne peut pas nous demander de vivre normalement, qu’on fasse une Constitution et que l’on vote, que l’on vive en paix et démocratiquement s’il n’y a pas de sécurité".

L’Eglise chaldéenne rattachée à Rome, compte quelque 700 000 fidèles, dont environ 150 000 dans la diaspora. Ses racines sont en Mésopotamie, et datent de l’aube du christianisme. De nombreux villages parlent encore araméen, la langue parlée par le Christ. (source : Radio Vatican)

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