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2005-12-08 - Madagascar
EN ATTENDANT D'Y VOIR PLUS CLAIR.

En conclusion de leur dernière conférence épiscoale et Face à une conjoncture difficile, les évêques malgaches ont préféré montrer du doigt les 7 péchés capitaux gangrénant la vie du pays, plutôt que de faire de grandes déclarations générales.

Dans l'ordre, ils énumèrent la chute du pouvoir d'achat et la famine (mosary) provoquant des morts d'hommes, le délestage, la corruption, le népotisme, l'augmentation des actes de banditisme et de violences en milieux rural et urbain, le manque de moyens mis à la disposition des communes, les feux de végétation ainsi que les actes de détérioration des biens publics.

Face à ce constat, les prélats en appellent à la responsabilité, la repentance et le changement de méthode (fanovam-pamindra). Pour eux, les critiques stériles et la politique de l'autruche sont inopportunes.

Prenant ensuite un à un les différents acteurs, les évêques s'adressent d'abord aux autorités en ces termes : "Chacun doit écouter la voix de sa conscience, favoriser l'intérêt commun dans le respect de la Justice et du droit" ;

A l'endroit des éducateurs et des parents, ils disent qu'il faut "aider la jeunesse à devenir des citoyens respectables par les exemples et le langage" ;

Aux chrétiens, il est recommandé de "vivre la foi selon Genèse XXII,3".

Les évêques se montrent sensibles aux efforts du gouvernement : constructions routières qui, a leurs yeux, "mettent en contact les différentes régions de l'île, facilitent les échanges commerciaux". Ils saluent aussi la création d'écoles en brousses ainsi que les réhabilitations des dispensaires ruraux.

Concernant la lutte contre le Sida, ils restent fidèles aux principes doctrinaux de l'église sur la question à savoir "respect et protection de la vie selon les valeurs chrétiennes". Sans s'apesantir sur les réformes de structures, les évêques apprécient à leur juste valeur la mise en place d'organismes de lutte contre la corruption.  (source : Allafrica)

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