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FlashPress - Infocatho
du 9 au 11 décembre 2005 (semaine 49)
 

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2005-12-11 - Sri Lanka
EN FAVEUR DES MALADES DU SIDA.


Des catholiques ouvrent trois centre de soins en faveur des malades du sida et développent des campagnes de prévention, malgré le peu d'attention que suscite la pandémie dans la société.

Au nord de Colombo, le P. Callistus Fernando, soucieux du peu d'attention que suscite le problème du virus du sida dans son pays, a ouvert un centre d'écoute et d'entraide pour les personnes contaminées par le virus, où il les encourage à extérioriser leurs souffrances.

Le Sri Lanka, qui est considéré comme un pays peu touché par l'épidémie dans le rapport 2004 de l'UNAIDS, affiche un taux de contamination se situant en dessous de la barre des 0,1 % de sa population. Selon l'agence des Nations Unies, l'estimation de personnes atteintes par le virus en 2003 s'élevait à 3 500 personnes.

Toutefois, l’on craint une propagation du virus si ce sujet n'est pas abordé rapidement et de manière explicite dans la société sri-lankaise. Selon le ministère de la Santé, le développement d'une petite mais florissante industrie du sexe dans le pays employant des Sri Lankais et des travailleurs migrants, ainsi que les risques de contamination encourus par les Sri Lankais travaillant à l'étranger sont des facteurs qui pourraient venir gonfler les chiffres des dernières statistiques de l'UNAIDS.

Le P. Callistus Fernando souhaite "que l'Eglise catholique puisse faire encore  plus pour les personnes atteintes par le sida" et c’est pourquoi il a ouvert trois centres pour les malades du sida, Il n'est pas le seul homme d'Eglise à prendre en charge les malades du sida ou à faire de la prévention auprès de la population, mais il précise : "Nous ne faisons pas de publicité."

L’Eglise catholique tente de sensibiliser les fidèles aux risques que représente le virus du sida, notamment en les informant des conséquences que "certains actes d'égarement" peuvent engendrer, mais également en favorisant une prise de conscience par rapport à la maladie elle-même et vis-à-vis des personnes atteintes par le virus.  

"L'éducation sexuelle a été renforcée dans les écoles catholiques. Les équipes de préparation au mariage, les réunions de jeunes ou de couples mariés abordent également ces thèmes de prévention et de conscientisation", précise le P. Fernando, qui ajoute que le sida reste un sujet tabou du fait de normes culturelles et qu'il ne fait pas partie des priorités du gouvernement.

Il
précise qu'il existe des personnes atteintes par le virus qui n'osent pas annoncer qu'elles ont été contaminées, de peur d'être rejetées par leurs proches ou la société.

Également, s
elon une catholique sri-lankaise, des discriminations existent dans la société sri-lankaise. "Les représentants d'instances internationales comme l'OMS ou l'UNICEF préconisent l'utilisation du préservatif pour avoir des relations sexuelles 'sans risque', mais cela ne fait qu'encourager la jeunesse à multiplier les expériences sexuelles", précise-t-elle, ajoutant que, si le gouvernement était plus ouvert à la question du sida et ouvrait des centres en faveur des personnes atteintes par le virus, il faciliterait la tâche à l'Eglise catholique qui pourrait ainsi s'impliquer davantage. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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