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FlashPress - Infocatho
du 18 au 20 décembre 2005 (semaine 51)
 

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2005-12-20 -
L'ÉVANGÉLISATION DEVANT LES MIGRATIONS.


La Journée Internationale des Migrants, le dimanche 18 décembre, a donné à l'Église catholique romaine l'occasion de rappeler son engagement au travers de plusieurs documents récents sur cette question.

Il s'agit en particulier d'une Lettre aux évêques sur la Pastorale de la Mobilité Humaine, envoyée par la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et par le Conseil Pontifical de la Pastorale pour les Migrants et les Itinérants. En soulignant l’actualité de l’Instruction Erga Migrantes Caritas Christi, ce document romain confirme "l’engagement des Eglises particulières impliquées dans des situations souvent dramatiques, pour faire face à tous les problèmes liés à la mobilité humaine", et leur propose, au travers des divers documents déjà édités, "des suggestions et des orientations pastorales et missionnaires, fruit de l’expérience de l’Eglise universelle, au service des personnes impliquées dans ce phénomène".

Les migrations actuelles concernent 175 millions d’hommes et de femmes, d’enfants et de personnes âgées, et l’Eglise, à la fois dans son universalité, mais aussi dans sa réalité locale, "est appelée à scruter et à interpréter, à la lumière de l’Evangile, ce signe de notre temps".

"Ce qui est d’intérêt particulier pour les juridictions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, ce sera évidemment la dimension missionnaire, la communion entre les Eglises d’origine et celles d’arrivée, et de même la tâche ecclésiale de protection de la personne humaine, ainsi que de l’institution familiale concernée par l’émigration".

Parmi les aspects plus importants, Rome insiste sur les éléments suivants : l’expérience migratoire "est une occasion de nouvelle évangélisation et de mission" ; la pastorale des migrants naît d’une ecclésiologie de communion qui s’exprime aussi par le dialogue entre Eglises de départ et d’arrivée.

Pour ce qui concerne les droits de l’homme des migrants, la Doctrine Sociale de l’Eglise atteste le caractère central de la personne humaine. "En raison de cela, l’être humain ne peut jamais être dégradé au rang d’instrument, de force-travail, de marchandise d’échange, et que tout autre facteur de production. De là découle aussi la défense des droits de l’homme et de la femme qui émigrent et ceux de leurs enfants".

Enfin, la dimension socio-caritative de l’apostolat dans le cadre de la mobilité humaine entraîne la nécessité d’être complétée par la dimension plus proprement ecclésiale et missionnaire, œcuménique et inter-religieuse.

"Là où l’on enregistre des flux migratoires consistants, il sera donc important de veiller à ce que ces mêmes migrants catholiques deviennent des protagonistes dans cette mission pastorale, et non pas seulement des receveurs… La catholicité en sera certainement enrichie, quand les préjugés, les suspicions, les discriminations, le tribalisme, la xénophobie, voire même le racisme, cèdent le pas à l’accueil et à la solidarité". (source : Agence Fides)

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