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du 18 au 20 décembre 2005 (semaine 51)
 

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2005-12-20 -
L'ACCÈS DIFFICILE DE BETHLÉEM POUR LES PÈLERINS.

Face aux difficultés rencontrées aux barrages israéliens, nombre de pèlerins sont découragés de se rendre cette année dans la ville de la Nativité, déplorant que la Cisjordanie devient comme une prison.

Or les autorités israéliennes ont annoncé vouloir faciliter l'accès à la Ville Sainte aux pèlerins chrétiens durant les prochaines célébrations de Noël en affirmant courir un  "risque calculé" étant donné l'importance de Bethléem. Cet n'est pas valable pour les musulmans. En raison des risques pour la sécurité, les juifs ont toujours l'interdiction de visiter la ville. Les arabes israéliens et les chrétiens palestiniens pourront se rendre à Bethléem et les chrétiens palestiniens seront également autorisés à se rendre en Israël pour rendre visite à leur famille.

Les pèlerins étrangers n'auront pas besoin d'une permission de l'armée pour entrer dans la ville. Les services israéliens de sécurité affirment que les soldats vont essayer d'accélérer le processus en ne contrôlant pas chaque bus de touristes, mais n'effectueront que des contrôles au hasard.

Le gouvernement d'Israël affirme qu'un nouveau barrage, placé entre Bethléem et Jérusalem depuis le 15 novembre, n'a pas réduit le nombre de touristes. Or les barrages placés par l'armée israélienne autour des agglomérations de Cisjordanie paralysent fréquemment la circulation des personnes et des véhicules, et les Palestiniens sont souvent soumis à des contrôles humiliants.

Les responsables palestiniens déplorent que le haut mur de séparation qu'Israël construit en Cisjordanie, coupant Bethléem de la partie arabe de Jérusalem, empêche touristes et pèlerins de visiter Bethléem. Ces dernières années, les lieux saints de la ville de la Nativité ont été souvent inaccessibles. En effet depuis novembre, il faut descendre des bus, franchir des tourniquets en métal puis se rendre aux guichets pour l'inspection des passeports, ce qui fait dire à certains touristes qu'ils sont traités comme du bétail. 

"Comme les touristes passent habituellement une demi-journée à Bethléem, le fait de devoir attendre une heure au poste de contrôle est devenu vraiment un obstacle pour le tourisme", déplore Carol Dabdoub, de l'organisation Open Bethlehem.

Bethléem est ainsi progressivement entourée d'un mur fait de fils de fer barbelés et de béton. De plus ce mur de séparation, érigé par Israël sous prétexte d'empêcher les auteurs d'attentats suicides d'entrer dans ses villes, empiète en bonne partie sur des terres palestiniennes confisquées et, dans le même temps, il coupe les Palestiniens de leurs proches, de leurs champs et des services comme les hôpitaux et les écoles.

"A présent, Bethléem est une grande prison", a déclaré Mgr Sabbah, le patriarche latin de Jérusalem, lors de la conférence de presse qu'il a tenue pour préparer les fêtes de Noël.
"Il est anormal que des gens vivent en prison. Cela a des répercussions sur la vie économique et sociale des habitants de Bethléem..."Il faut mettre un terme aux souffrances trop longtemps connues sur cette terre", a-t-il ajouté. (source : apic/patriarcat de Jérusalem - information : ENI)

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