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du 21 au 26 décembre 2005 (semaine 52)
 

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2005-12-28 -
DES HOMMES MARIÉS, PRÊTRES DE L'ÉGLISE.


L'Eglise a besoin d'un débat sur le célibat des prêtres et a de la place autant pour les prêtres non mariés que pour les prêtres mariés, a déclaré Mgr William Walsh, évêque de Killaloe, rejoignant ainsi les propos de Mgr Minnerath, archevêque de Dijon.

Dans une interview avec le Sunday Tribune de Dublin, Mgr Walsh affirme : "J'ai connu d'excellents prêtres qui ont quitté la prêtrise parce qu'ils trouvaient que le défi du célibat n'était pas vivable pour eux"...
"C'est une grande perte pour le ministère. Apparemment, chacun d'entre nous a besoin d'amour et d'intimité dans nos vies, parce que sans cela, nous vivons seuls et dans l'isolement. A moins qu'il soit d'une certaine façon un don aux autres et à Dieu, le célibat  est sans signification. Si nous entendons le célibat simplement comme une abstinence de l'intimité sexuelle, il est négatif et sans don de vie", a même renchéri l'évêque de Killaloe.

Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, et qui fut le Secrétaire spécial du récent Synode des évêques se dit lui aussi ouvert sur la question de l'ordination d'hommes mariés pour faire face à la crise des vocations.

Il l’écrit dans un livre d'entretiens paru en décembre, aux Éditions de Bourgogne : "Aux Bourguignons qui croient au Ciel et à ceux qui n'y croient pas"  ."Le concile Vatican II a dit que le célibat +convenait+ à la vocation sacerdotale, mais les deux choses ne sont pas dogmatiquement liées: ordonner un homme marié ne pose aucun problème doctrinal".

"C'est une question de discipline," déclare-t-il. "Le modèle du clergé célibataire a plus de mille ans d'histoire, il a fait ses preuves! Mais s'il s'avère un jour que cette tradition risque de priver de prêtres des communautés au point de les amener à disparaître, pourquoi ne pas la faire évoluer?", poursuit l'archevêque, qui est égalment membre de la commission doctrinale de la Conférence des évêques de France (CEF) et proche de Benoît XVI, ancien professeur à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg et à l'Institut de droit canonique.

"Le synode n'a pas éludé la question, mais il a finalement rappelé +l'importance du don inestimable du célibat ecclésiastique+ dans notre pratique", ajoute-t-il. "Dans tous les rites catholiques de tradition orientale, on peut ordonner des hommes mariés. Mais il faut être prudent, car tous les catholiques ne sont pas prêts à accepter un changement dans ce domaine", (information : CNS - Dijon)

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