-
2005-12-25 - Belgique
CHAQUE JOUR C'EST NOËL, CAR LE SEIGNEUR EST PROCHE.

Noël ne se limite pas, ne doit pas se limiter à un ou deux jours, dit le message de la "Concertation des Églises de Belgique", c'est tous les jours Noël, car c'est tous les jours que l'amour du Seigneur est proche de nous.

"Noël est à nos portes dans un monde trop souvent dirigé par la peur. Non la peur de l’inconnu ou de tout autre sentiment humain indéfini, mais la peur concrète face aux événements actuels: peur d’une escalade de la violence aux imprévisibles conséquences dans les tensions au Moyen Orient, et de l’extension de cette violence aux régions voisines. La peur de la perte de cohésion sociale comme dans les pays d’Amérique du Sud.

"La peur de l’épidémie galopante du virus HIV, cause de la mort de millions de personnes atteintes du sida, notamment dans le sud du continent africain. La peur des catastrophes naturelles, cyclones, raz de marée, tremblements de terre ou éruptions volcaniques ainsi que des conséquences des changements climatiques.

"Et dans notre pays, peur d’une société toujours plus dure, source de plus en plus d’isolement. Nous pourrions encore citer tant d’autres choses, mais ce tableau dépeint sans concession le sentiment général de peur, d’insécurité et d’impuissance.

"Dans ce monde régi par la peur, les paroles de l’ange aux bergers la première nuit de Noël résonnent à nouveau: «Ne craignez pas» (Luc 2:10). Les bergers dans les campagnes de Bethléem ont eu peur de cette rencontre inattendue, d’une grande et sainte puissance. La peur leur révèle la vulnérabilité de leur vie. La réaction naturelle et instinctive face à la peur, à la crainte est la recherche de protection et de sécurité. Nous nous réfugions les uns auprès des autres.

"La solidarité face à la peur peut mettre les hommes en mouvement. Toutefois, la peur peut aussi les conduire à suivre aveuglément celui qui leur offre et leur promet protection et sécurité. Comment alors nous protéger de tout ce qui abuse de notre peur et nous rend dépendants? Comment échapper à ce cercle infernal qui transforme notre désir de protection en plus de peur encore, où nos mesures de sécurité deviennent un but en soi, nous rendant otages de notre propre peur ?

"Celui qui limite la fête de Noël à un ou deux jours par an n’a vraiment pas compris la profonde signification des paroles de l’ange «à partir de maintenant», lorsqu’à Noël nous est offert l’amour de Dieu. C’est chaque jour que le Seigneur s’approche de nous. C’est la réponse de Dieu à la peur qui terrorise les hommes, les maintient crispés et prisonniers.

"L’Evangile de Jésus Christ nous parle de l’amour de Dieu, visible dans l’Enfant. Cet enfant fragile né dans un monde marqué par la peur est la promesse d’un monde nouveau. Nous pouvons en apercevoir les traces là où les hommes essaient de vivre selon l’amour. Et aussi durant cette nouvelle année 2006: Anno Domini, année du Seigneur!

Au nom de l’Eglise Catholique, le Cardinal G. Danneels - Au nom de l’Eglise Protestante Unie de Belgique, Dr G. Liagre - Au nom de l’Eglise Orthodoxe, le Métropolite Panteleimon - Au nom de l’Eglise Anglicane, Archdeacon D. van Leeuwen (source : Église de Belgique)

Retour aux dépèches