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du 1 au 4 février 2008 (semaine 05)
 

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2008-02-04 -
L
'ÉGLISE SYRIAQUE CATHOLIQUE D'ANTIOCHE

Benoît XVI a accepté la démission du patriarche catholique syriaque d'Antioche Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad, dans une lettre qui salue un geste destiné à favoriser l'unité de tous les catholiques syriaques.

Dans cette lettre daté du 25 janvier, le Pape remercie le patriarche d'Antioche des syriaques catholiques pour l'accueil réservé à son envoyé spécial, le cardinal Roger Etchegaray, "venu à Jérusalem pour une réflexion fraternelle sur la situation actuelle de la bien-aimée Église syro-catholique d'Antioche".

"J’apprécie beaucoup -écrit encore le Pape au patriarche- ce geste d’amour ecclésial, soucieux par-dessus tout du progrès spirituel des fidèles grâce à la concorde épiscopale, et je vois en lui une admirable confirmation de votre zèle apostolique". Puis il exprime sa profonde gratitude pour tout le bien réalisé comme Patriarche dans un service ecclésial rempli avec  dévouement et générosité.

Après une réflexion attentive, ajoute Benoît XVI, et après avis de mes proches collaborateurs, "j’ai estimé devoir accueillir votre démission pour les motifs hautement pastoraux qui l’ont inspirée. Je désire vous informer que, tout bien considéré, accédant à certaines requêtes émises au Synode extraordinaire convoqué au Vatican du 26 au 28 avril 2007, j’ai décidé que le gouvernement de l’Eglise syro-catholique sera confié, pour une période convenable précédant l’élection de votre successeur, à un Comité épiscopal composé de trois membres, Mgr.Théophile-Georges Kassab, archevêque de Homs, Hama et Nabk, Mgr. Athanase Matti Shaba Matoka, archevêque de Baghdad, et Mgr. Gregorios Elias Tabé, a rchevêque de Damas". Le Patriarcat sera présidé à tour de rôle par chacun de ses membres, Mgr.Kassab recevant mandat de gouverner l’éparchie patriarcale.
 
Le Saint-Père conclut, certain que le Patriarche émérite continuera d'offrir le don précieux de sa prière, de ses conseils avisés et du sacrifice du cœur, quelles que soient les épreuves et les joies que la Providence dispense aux bons pasteurs.
Il salue le "sens des responsabilités" du prélat qui a remis sa démission "afin de favoriser la pleine unité dans le synode patriarcal" et "pour le bien des fils et des filles de l'Église syro-catholique, dans la mère-patrie et dans la diaspora".

Ce Synode extraordinaire de l’Eglise syro-catholique devait trouver une solution aux difficultés rencontrées par cette Eglise provenant essentiellement des dissensions entre le patriarche Ignace Pierre VIII et le Synode des évêques.
L'Église syro-catholique reste très discrète sur ces sujets.

L'Eglise catholique syriaque, dont le siège est à Beyrouth, comptait officiellement en 2005 124.000 fidèles principalement en Irak et en Syrie. Beaucoup sont dispersés en Europe et sur le continent américain.

L'Église inclut deux archidiocèses en Irak, quatre en Syrie, un pour l’Egypte et le Soudan et deux Vicariats patriarcaux, l’un pour la Terre Sainte et l’autre pour la Turquie, et un diocèse pour les Etats-Unis et le Canada.

Dans le domaine liturgique, le rite syriaque est enraciné dans la vieille tradition des deux Églises de Jérusalem et d'Antioche et s’inspire de la « Berakah » juive antique et est communément appelé le rite syriaque occidental. La liturgie syriaque principale s'appelle « l'anaphore de Saint Jacques »

À travers l'histoire, le peuple syriaque portait la désignation des « peuples araméens » qui habitaient les contrées bibliques d'Aram entre les fleuves du Tigre et de l’Euphrate. Ils furent les premiers disciples de notre Seigneur Jésus-Christ. Leur langue sémitique antique connue sous le terme « araméen », puis « Syriaque » après le début de l’ère chrétienne, était la langue maternelle de Jésus de Nazareth, de la vierge Marie et des apôtres.

L’appellation "syriaque" tiendrait au fait que la majorité des gens qui parlaient cette langue étaient de la province romaine de la « (Grande) Syrie ». C’est une langue toujours en vigueur dans la liturgie. Plusieurs des hymnes antiques de l'Église sont encore récités dans cette langue ancestrale, bien que d’autres furent traduits en diverses langues; dont l'arabe, l’anglais, le français; afin de permettre au fidèle de bien en saisir le sens.

L'Église Syriaque Catholique fut formellement et officiellement réunifiée avec  le Saint-Siège de Rome en 1781. (source : Service de presse du Vatican)

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