Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 4 février 2008 (semaine 05)
 

-
2008-02-04 - Espagne
REMOUS AUTOUR DES PROCHAINES ÉLECTIONS


"Nous souhaitons affirmer que cette législature a été l'une des meilleures pour l'Eglise catholique", assurent les chrétiens socialistes dans une lettre signée le 2 février par leur coordinateur, Carlos Garcia de Andoin.

Avec cette lettre, ils souhaitent se désolidariser de la "note d'orientation morale" publiée le 31 janvier par la conférence épiscopale espagnole, la CEE, en vue des élections législatives du 9 mars, lettre où la CEE a reproché au gouvernement socialiste d'avoir négocié avec l'"organisation terroriste" basque ETA en 2006.

Ces chrétiens défendent dans leur lettre l'ensemble des mesures prises par le gouvernement de M. Zapatero, dont certaines, comme le mariage homosexuel où la suppression du caractère obligatoire des cours de religions à l'école, ont été très critiquées par l'épiscopat.
"Ces politiques ont transformé des valeurs éthiques en réalité sociale", estiment-ils.

"Le point qui fait référence au terrorisme va au-delà du rôle des évêques", selon les chrétiens socialistes, qui rappellent que l'ex-chef du gouvernement conservateur José Maria Aznar avait "eu recours à la médiation de l'Eglise" pour négocier avec l'ETA en 1998-99.

L'Eglise espagnole s'était défendue le vendredi 1 février d'être entrée en campagne électorale contre le gouvernement, face aux vives critiques des socialistes au pouvoir contre la "note d'orientation morale" qu'elle a publiée jeudi en vue des législatives espagnoles du 9 mars.

"Les évêques ne sont pas entrés en campagne électorale", a assuré le secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), Juan Antonio Martinez Camino, dans une interview à la chaîne Telecinco.

Il a qualifié de "durs et injustes" les termes du Parti socialiste (PSOE), qui avait répondu jeudi soir à la "note" de l'Eglise en jugeant "immoral que les évêques utilisent le thème du terrorisme à des fins électorales".

"Une société qui veut être libre et juste ne peut reconnaître explicitement ou implicitement une organisation terroriste comme représentant politique d'une quelconque couche de la population, et ne peut l'avoir comme interlocuteur politique", indique le document des évêques espagnols.

L'ambassadeur d'Espagne près du Saint-Siège a demandé une entrevue à la Secrétairerie d'État.
Selon Madrid, l'ambassadeur Francisco Vasquez a fait part au Vatican de son "malaise" et de son "indignation" face aux partis pris de l'Eglise catholique d'Espagne dans la campagne pour les législatives du 9 mars. Mais le climat est resté "serein", a déclaré à la presse une source vaticane.

Le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos avait déclaré samedi2 février que l'Eglise catholique espagnole avait "une hiérarchie intégriste, fondamentaliste" et "néoconservatrice". Il a aussi exprimé son "indignation" et sa "perplexité en tant que catholique" face à la note des évêques. (information : EFE et CEE) (note d'orientation morale)

Retour aux dépèches