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du 5 au 8 février 2008 (semaine 06)
 

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2008-02-08 - Chine
LES "SEMAINES EN OR" ET LA VIE DE L'ÉGLISE

A l'occasion du Nouvel An chinois, le gouvernement a réduit la semaine de congé du 1er mai et introduit trois jours fériés liés à la culture traditionnelle chinoise, une modification qui n'est pas sans marquer la vie des communautés chrétiennes.

Centrée sur la famille, cette fête est devenue l’occasion d’une des plus fortes migrations du monde. Cette année, les déplacements massifs qui ont lieu à cette période, en Chine populaire, ont été gravement perturbés par des chutes de neige inhabituellement abondantes jusque dans le sud du pays. Toutefois, si la fête du printemps est LA grande fête des Chinois, Pékin a récemment annoncé l’introduction de nouveaux jours fériés, liés à la culture traditionnelle chinoise, et, en contrepartie, la réduction à trois jours de « la semaine en or » du 1er mai.

Les « semaines en or », inspirées du Japon, ont été introduites en 1999 par Pékin, soucieux de stimuler les dépenses domestiques dans une économie, à son goût, trop dépendante des échanges extérieurs. C’est ainsi, qu’outre la semaine de vacances pour le Nouvel An chinois, deux « semaines en or » ont été introduites autour de la fête nationale, le 1er octobre, et de la fête du travail, le 1er mai.

Rapidement, l’engorgement massif des infrastructures de transport lors de ces semaines de congé ont amené les responsables chinois à réfléchir à un étalement de ces périodes chômées. Selon un sondage commandé en mars dernier par le pouvoir, 65 % des Chinois se montrent favorables à une réduction des « semaines en or » et à une réintroduction des fêtes liées à la culture traditionnelle chinoise.

Le 19 décembre 2007, le Conseil pour les affaires d’Etat (le gouvernement central) a annoncé qu’à compter de 2008, le 1er mai ne donnerait plus lieu qu’à un congé de trois jours au mieux. La semaine liée au 1er octobre reste inchangée et trois nouveaux jours fériés sont institués : Qingming en avril, lorsque les familles vont nettoyer la tombe de leurs ancêtres, Duanwu en juin, en mémoire de Qu Yuan, grand poète patriote de la Chine antique, et enfin le festival de la mi-automne, en septembre.

Dans le diocèse de Zhoucun (province du Shandong), le P. Paul Wu se réjouit de ces changements. Avec des périodes chômées limitées à trois jours, il sera possible d’organiser des sessions de formation ou de prière, ou bien encore des pèlerinages vers des sanctuaires géographiquement proches.

Dans la province du Hebei, Maria Li se désole un peu de ces changements. Car, souligne-t-elle, les catholiques du Hebei ne pourront plus partir en pèlerinage à Sheshan (près de Shanghai), à Qingyang (dans le Jiangsu) ou encore à Taiyuan (dans le Shanxi), ces voyages prenant entre quatre et six jours.

Mais le recteur d'un de ces sanctuaires, le P. Joseph Zhang est optimiste : les catholiques évitant généralement la semaine du 1er mai et les foules de curieux qui se pressent au sanctuaire. Ils préfèrent venir prier la Vierge durant un autre week-end du mois marial. Comme quoi, l'on voit que la vitalité chréienne est proche de la réalité quotidienne. (source : EDA)

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