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du 5 au 8 février 2008 (semaine 06)
 
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2008-02-08 -
FAUT-IL CACHER QUE JÉSUS EST FILS DE DIEU

Pour le cardinal Kasper, juifs et catholiques ont "beaucoup en commun", mais ils ont aussi "une différence qu'il ne faut pas cacher : Jésus est le Christ, le messie, le fils de Dieu". Pour les chrétiens, l'Écriture est normative
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Dans une interview accordée le jeudi 7 février, au quotidien italien « Corriere della Sera », il estime que la nouvelle prière pour la conversion des juifs du missel tridentin n’est pas “un obstacle au dialogue“.

Après les modifications apportées par Benoît XVI à cette prière, retirant les appels contestés à « soustraire ce peuple de ses ténèbres » et de « l’aveuglement » mais appelant à leur conversion, l’assemblée des rabbins italiens a demandé une « pause de réflexion dans le dialogue avec les catholiques ».

" Nous pensons raisonnablement que cette prière ne peut devenir un obstacle au dialogue, parce qu’elle reflète la foi de l’Eglise et du reste, les juifs aussi ont dans leurs textes liturgiques des prières qui ne nous plaisent pas à nous, chrétiens. Cela doit être accepté et respecté dans la diversité ».

Le texte de Benoît XVI est inspiré d'un texte de l’apôtre Paul qui « exprime l’espérance eschatologique - c’est-à-dire en référence aux temps derniers, à la fin de l’histoire - que le peuple d’Israël entre aussi dans l’Eglise quand tous les autres peuples y entreront », a-t-il expliqué.

" Je veux dire que cela exprime une espérance finale et non la proposition de partir en mission parmi eux. Le cardinal Kasper affirmé que l’Ecriture est un texte normatif pour les catholiques. Selon lui, personne ne devrait prendre « comme une offense le fait que nous soyons fidèles à nos Ecritures, quand il est clair - comme c’est ici le cas - que nous n’en donnons pas une interprétation offensive ».

Et d'ajouter :" Je dois dire que je ne comprends pas pourquoi les juifs ne peuvent accepter que nous jouissions de notre liberté dans la formulation de nos prières. Des choses très mauvaises ont été faites, lorsqu’on voulait contraindre les juifs à la conversion", a-t-il reconnu. "Nous comprenons le mauvais souvenir de faits pour lesquels nous avons demandé pardon. Mais nous avons plus de difficulté à comprendre comment on ne peut accepter le témoignage de notre foi quand celle-ci est exprimée dans le plein respect de la foi d’autrui.

"Nous devons respecter l'identité des juifs, eux doivent respecter la nôtre. Le dialogue se fonde à la fois sur ce que nous avons en commun et sur notre diversité, et je ne vois pas cela comme un obstacle mais plutôt comme un défi pour un vrai dialogue théologique" (source : Agence Apic)

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