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du 9 au 12 février 2008 (semaine 06)
 
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2008-02-12 - Kenya
DANS LES CAMPS, LA VIE N'EST QUE SOUFFRANCE

Les organisations religieuses travaillant sur le VIH et le SIDA au Kenya ont mis en garde contre la possibilité d’une catastrophe liée à la pandémie, en raison de la situation dans les camps de réfugiés.

" Nous craignons un grand nombre de nouvelles contaminations dans les camps où les viols sont aussi très courants"

Plus de 300.000 personnes ont été déplacées et plus de 1.000 tués à cause des violences qui se sont déroulées après l’élection présidentielle du 27 décembre. Le 4 février, la Campagne mondiale contre le SIDA a mis en garde contre les effets de la crise sur les personnes vivant avec le VIH et sur celles qui sont vulnérables à la contamination.

Aux dires des responsables de cette Campagne, de nombreuses personnes vivant avec le VIH au Kenya ont été forcées de suspendre leur traitement quotidienpar antirétroviraux, car ils ne pouvaient plus accéder facilement aux cliniques qui proposent le traitement, en raison des violences ou du déplacement des populations. Dans d’autres cas, les gens ont perdu les documents médicaux qu’il leur faut pour obtenir des médicaments.

Certes, ces organisations d’Eglises, leurs partenaires et d’autres organisations internationales se sont mobilisés pour fournir des médicaments antirétroviraux dans les 130 camps. Mais certaines personnes contaminées ont refusé de venir chercher les médicaments par crainte de la discrimination. « Ils ne veulent pas se dévoiler à cause de la stigmatisation », a déclaré l'une des responsables.

« La vie de ces gens n’est que souffrance. » Les cas de viol de femmes et d’enfants et les attaques sexuelles sur les hommes ont augmenté, ce qui rend les gens plus vulnérables à la contamination. « C’est absolument inacceptable, mais nous devons prendre conscience du fait que les conditions à l’intérieur des camps ne sont pas propices à la protection des femmes et des jeunes filles », a expliqué Paul Mbole,coordinateur de l’Aide de l’Eglise norvégienne pour le Kenya et l’Ouganda et du Forum kenyan d’Action commune des Eglises (ACT, Action by ChurchesTogether).

Elizabeth Akinyi, membre du Comité de pilotage de la Campagne mondiale contre le SIDA, basé au Kenya, a déclaré: « Nous sommes particulièrementpréoccupés par les femmes, qui sont souvent confrontées à ce genre de problèmes alors qu’elles ont déjà la responsabilité de s’occuper de leurs enfants. Il est crucial pour les personnes vivant avec le VIH et le SIDA, en particulier pour les femmes, non seulement d’avoir accès au traitement et à d’autres nécessités de base comme la nourriture, mais aussi de ne pas avoir peur de demander l’aide dont elles ont besoin ». (source : ENI)

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