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2008-02-15 - Djibouti
EMPRISONNÉ SANS RAISON DEPUIS QUATRE MOIS

Un prêtre italien, le P. Sandro de Pretis, est emprisonné à Djibouti depuis quatre mois, sur une simple suspicion et sans que soient prouvées les accusations de pédophilie portées contre lui.

Il est originaire du diocèse de Trente qui fait campagne pour obtenir sa libération. "Il semble que le père Sandro ait d'abord été pris pour un Français et qu'il ait été choisi comme bouc émissaire dans le bras de fer entre la France et Djibouti sur l'affaire du juge Borrel", a déclaré le P. Ivan Maffais, directeur du journal du diocèse "Vita Trentina".

"Les photographies prétendument pédophiles contenues dans le dossier d'accusation sont les mêmes que celles envoyées par le P. Sandro à Vita Trentina pour illustrer son activité missionnaire", notamment auprès des jeunes, fait savoir ce journal.

Le journal diocésain a commencé à parler de l'affaire à la mi-décembre, "après avoir respecté un mois et demi de silence pour laisser la diplomatie italienne et celle du Vatican faire leur travail", sans résultat pour l'instant. Une campagne de pétition sur Internet a été lancée à la mi-janvier et le comité de soutien a parlé de l'affaire au président de la République Giorgio Napolitano le 7 février.

L'affaire Borrel est à l'origine d'un imbroglio politique, diplomatique et judiciaire entre Djibouti et Paris. Le corps à moitié calciné du juge avait été découvert en 1995 dans un ravin à Djibouti, où il travaillait dans le cadre de la coopération judiciaire bilatérale. Selon l'enquête djiboutienne, le juge se serait suicidé. La justice française, après avoir longtemps privilégié cette thèse, enquête maintenant sur un assassinat.

Djibouti a porté l'affaire devant la Cour internationale de justice en janvier 2006 pour obtenir de la France qu'elle fournisse des éléments de son enquête. (source : CEI)

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